Bon, après les 9 premiers épisodes, on peut commencer à faire un bilan sur LA série de la saison 2005/2006... pour rappel, Mike Garris a eu la joyeuse idée de rassembler les maîtres du cinéma d'horreur... tous ont accepté, mais deux ont dû décliner et ont été remplacés au pied levé (G. Romero par John McNaughton et David Lynch par Lucy McKee (considéré comme un maître de l'horreur après seulement un film ! (mais quel film !)))
Le premier épisode (Incident on and off a mountain road), signé Don Coscarelli (Phantasm) est un survival tout ce qu'il y a de plus classique : une jeune femme en bagnole se plante et doit échapper à un bogeyman qui veut lui faire la peau. Heureusement, son mari lui a appris à survivre en milieu hostile...
Une réalisation bien sympathique, un monstre bien classe, quelques scènes gores et un final, bien qu'ultra-prévisible, immoral. Bref, c'est vachement bien, pas trop mal joué et l'héroïne est très mignonne (toutes les filles de cete série sont magnifiques alors bon... l'un des meilleurs épisodes de cette série. 8/10
Le deuxième épisode(Dreams in the witch-house), réalisé par Stuart Gordon (Dolls) raconte l'histoire d'un jeune homme logeant dans une chambre d'hôte et hanté par des cauchemars semblant de plus en plus vrais... basé sur une nouvelle d'H.P Lovecraft, cette histoire de maison hantée par une sorcière est très classique, avec une ambiance de cauchemars très bien rendue et encore une fois du gore et un final loin des ptits lapins... les trucages font un peu cheap mais ça reste regardable... n'étant ni un fan de Lovecraft, ni de Gordon (réalisateur attitré de Stephen King), je l'ai regardé sans passion, mais sans déplaisir non plus. 6/10
Le troisième, Dance of the Dead, réalisé par Tobe Hooper (oui oui, le réal de The Texas Chainsaw Massacre) n'est pas à proprement parler un épisode horrifique. Dan un univers post-apocalyptique, des corps sont ranimés pour danser afin d'amuser les quelques survivants... encore une fois, je n'ai pas vraiment accroché, la faute à une réalisation clippesque qui donne mal à la tête (à la Man on Fire mais là , ça veut rien dire...) et une tendance "djeunz" assez chiante, par contre, la fin est vraiment bien... à noter la présence de Robert Englund en roue libre total... c'est pas ça qui va relever le niveau... 3/10
Le quatrième (Jenifer) est l'oeuvre de Dario Argento (Profondo Rosso, Zombie (la version européenne (celle qu'on a vu quoi, la meilleure)), alors là , c'est bien barge. Une jeune femme séduit les hommes (beaucoup de sexe, mais alors beaucoup) avant de les tuer sauvagement. Elle est recueillie par un flic qui a pitié d'elle et là , c'est le drame... gore, sexuel, immoral, parfois touchant et avec une fin mortel (un plan final magique) bref, il est génial cet épisode et l'actrice principal est très interessante (
) et son personnage bien qu'étant une belle salope, n'est jamais totalement antipathique... 7,5/10
Le cinquième (Chocolate) raconte l'histoire d'un mec qui reçoit des flashs (qui apparaissent par le toucher, le goût, l'odorat etc...) d'une femme qui semble impliquée dans un meurtre. Sans l'avoir jamais rencontrée, une relation va se créer entre eux et il finira par découvrir un terrible secret... cet épisode, réalisé par Mike Garris, créateur de la série, n'est pas à proprement parler une histoire d'horreur, tout comme l'épisode de Hooper, il est assez plaisant bien qu'on ait l'impression d'avoir vu la même chose des dizaines de fois avant. A noter qu'après Jenifer, cet épisode contient aussi pas mal de sexe... bien filmé, correctement interprêté, bref, c'est pas merveilleux, mais c'est carré. 6/10
Attention, chef-d'oeuvre. Ce sixième épisode (Homecoming), réalisé par le génial Joe Dante (Greemlins et Looney Tunes) est une pure critique de la politique de Bush. Les médias découvrent horrifiés que les morts tués à la guerre reviennent en cette période d'élection présidentielle afin de... voter contre la réelection du président sortant républicain. Monstrueusement intelligent, émouvant (raaaaah, la scène du zombie devant le restaurant, magistral), doté d'un final EXCEPTIONNEL, cet épisode vaut à lui seul la vision de cette série (avec Cigarette Burns, mais j'en parlerai plus tard). Joe Dante a parfaitement réussi son coup, cet épisode est devenu un véritable débat politique aux Etats-Unis. 9.5/10
Ce septième épisode (Deer Woman) est réalisé par John Landis (Le loup-garou de Londres). Un flic découvre qu'une femme cerf piétonne à mort ces victimes... il doit mettre un terme à tout ça. Très très drôle (le passage à la morgue où le légiste énonce les causes de la mort d'une victime est à se pisser dessus), muti-référentiel, assez sexy (l'actrice est juste une bombe) et pas mal gore (jamais en live mais quand on découvre les cadavres...). Bien filmé, mais une fin bien trop rapide. Une bonne tranche de déconne complétement loufoque, en somme. 7/10
Attention, nouveau chef-d'oeuvre. Big John Carpenter is back. Ce Cigarette Burns raconte l'histoire d'un film, La fin absolue du monde (en français dans le texte, d'ailleurs, l'épisode se passe en partie à Paris et dans sa banlieue avec des acteurs québecois (rires)) qui rend fou quiconque le voit, poussant les spectateurs dans une folie meurtrière. Le gouvernement français aurait détruit toutes les copies mais un collectionneur engage un homme afin de retrouver le film. Une enquête parsemée de flashs horribles provenant du film maudit. Incroyablement bien filmé (les cadrages sont bôôôôôs), incroyablement gore (putain, ça passe à la télé
), des acteurs épatants... petite anecdote, la musique est signé Cody Carpenter, le fils de Big John est le moins qu'on puisse dire c'est qu'il est aussi doué que son pôpa... bref, un épisode sans défaut, tétanisant. 10/10
Neuvième épisode (Fair-heared children), réalisé par William Malone (diverses réalisations sur Nightmares on Elm Street et Tales from the Crypt) raconte l'histoire de deux enfants enfemés dans une cave qui cherchent à s'échapper. Très bien filmé, bonne ambiance oppressante dans ce huit-clos oppressant et avec un méchant trèèèèèèèèès classe visuellement, cet épisode est une grosse réussite, et, pour la première fois, une fin conventionnel. 7/10
Dixième épisode "Sick Girl" réalisé par Lucky McKee (May) raconte une histoire d'amour entre deux femmes et un insecte qui essaie de se mettre en elles. Oui, le scénario à l'air bizarre mais c'est génial en fait, flippant, glauque, filmé par un génie (oui oui), bref, il en remontre à pas mal de maîtres plus confirmés... une franche réussite. 8/10
les 3 autres épisodes arriveront bientôt. Le premier, Haeckel's Tale, réalisé par John McNaughton raconte l'histoire d'un homme dans une maison auquelle on a donné un ordre explicite "peut importe ce que t'entends, tu ne dois pas sortir". En entendant les hurlements d'un jeune bébé, il désobéït et assiste à une orgie de morts-vivants... encore très chargé sexuellement et doté d'un final renversant, parraît-il. L'avant dernier, qui risque d'être l'un des meilleurs, est l'oeuvre de Larry Cohen (It's alive, scénariste de Phone Game avec Colin Farrell). Pick me up raconte l'histoire de deux serail-killers, l'un tuant tous les auto-stoppeurs qu'il prend, l'autre, auto-stoppeur dézinguant toutes les pauvres âmes qui le prennent en stop qui se rencontrent et, forcément, cherchent à se tuer avec au milieu, une jeune femme de 26 ans qui a intérêt à bien choisir son allié sous peine de finir morte dans ce jeu du chat et de la souris... autant vous dire que celui-là , je l'attends de pied ferme. Le dernier (Imprint), réalisé par Takashi Miike (Audition) risque de n'être jamais diffusé. Officiellement, ce serait une question de droit, ce qui est complétement faux car Showtime détient tous les droits... officieusement, il semblerait que Miike soit allé "trop loin" ce qui, je l'avoue, m'intrigue fortement... serait-ce "La fin absolue du monde" asiatique ?
le scénario ne semble pourtant pas trop méchant : un mec cherchant l'amour se réfugie sur une île et passe la nuit dans la seule batisse du coin en compagnie d'une charmante jeune femme... mais il apprendra à ses dépends qu'il ne faut pas réveiller les fantômes...
valà valà , j'espère vous avoir donné l'envie de mater la série évênement de cette année
p.s : la saison 2 est annoncée avec Rob Zombie (sûr), David Lynch en discussion et certains noms sont murmurés : Wes Craven, Sam Raimi, Guillermo Del Toro, Hideo Nakata, Peter Jackson...