Pas un film à l'air enthousiasmant, pas vrai ?
Mais qu'est-ce donc que cette oeuvre ? Un documentaire sur les techniques de nettoyage ? Que nenni ! Il s'agit d'un long métrage assez pervers dans la forme.
Peu de choses à dire sur la mise en scène, si ce n'est qu'elle se révèle à l'occasion à la limite de l'engourdissement. En revanche, quelle photographie ! Surexposée, froide, "détrempée", en quelque sorte, sa texture n'évoque que le ciment et le linge trop repassé... beau travail sur la matière, en somme, la lumière, les couleurs, ainsi que la composition des plans, parfois exceptionnellement cadrés.
Miou-Miou est... moyenne, à la limite de la platitude, mais bien engoncée dans son rôle. Charles Berling, jouant son mari, nous offre ici son talent avec une rare efficacité : c'est bien simple, il paraît fusionner avec son personnage. Enfin, Stanislas Mehrar, interprétant le "bisexuel maudit" qui va anéantir ce couple par ses moeurs débridés, livre une prestation aussi bonne que dérangeante.
La musique n'est pas mémorable, l'histoire est à la limite de la stupidité, mais l'oeuvre est intéressante. C'est un film que l'on subit davantage que l'on ne regarde.
A gauche, l'ange corrupteur (Mehrar). A droite, l'ami des planches à repasser (Berling).
Fiche de l'encyclopédie Wikipedia consacrée au film :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Nettoyage_%C3%A0_sec_(film)