Eltanin

"House of Wax" est le remake du film du même nom de 1953, les temps ont évolué et la technique s'est améliorée, malheureusement le film plonge les pieds joints dans la catégorie "Je suis un remake qui bousille l'originalité du film premier dès la première scène et ce jusqu'à  la fin" - pour faire bref, cette chose est un véritable navet.

Un film d'horreur qui base son effroi uniquement sur l'effet de surprise ne mérite pas sa place dans cette catégorie,ici il y a un "BOUH!" ou un effet sonore équivalent toutes les cinq secondes, la peur et l'angoisse laissent leur place au stress indiscutablement mal placé.
Les quelques soupçons d'ingéniosité sont vites gachés par une banalité et une impression de "Je sais ce qui va se passer mais j'attends l'effet sonore stressant avant de bailler" et ce ne sont pas les acteurs qui vont arranger ça. (Même si la "héroïne" a une jolie poitrine *kof* selon les clichés elle aurait dû crever à  la première scène mais elle a survécu, étonnant), sans oublier Paris Hilton qui n'a pas sa place au cinéma.

[spoiler]En plus d'être laide, elle joue comme un pied... Toute la salle a applaudit quand elle s'est enfin fait assassinée, on a même rigolé de bon coeur[/spoiler]

La mise en scène est dans la simple continuité des autres films comiques. Euh... d'horreur. Travelling rapides, caméra subjectives, ... Même s'il ne verse pas autant d'hémoglobine que de mots à  la phrase carrée, il y en a même très peu, l'atmosphère malsaine de cette ville abandonnée où se trouve la maison de cire à  la fois fascinante et angoissante est totalement inexistante.
Peut-être les personnages principaux, des jeunes stéréotypés (l'ex-tolard, la nympho, l'amoureux, le ...), peut-être les dialogues idiots, peut-être le manque de personnalité du film...

Le scénario reprend les grandes lignes de l'oeuvre originale mais en le déformant à  telle point qu'il en devient risible.

[spoiler]Dans l'oeuvre originale, il s'agissait d'une histoire de vengeance. Une vieille personne élégante, au verbe-haut demande des subventions à  la mairie de sa ville pour l'ouverture du théâtre de ses rêves. On brûle ses rêves, alors il décide de se venger en créant une maison de cire dont les statues seraient de véritables êtres humains condamnés à  être "cirifiés".
Dans cette bouse-ci, le vieux cliché du bon frère jumeau qui se laisse influencer par le mauvais surgit de toute part. Il y a une treintaine d'années, une mère accouche de jumeaux, siamois par la tête, le père, médecin, les sépare mais un des frères garde les séquelles d'une opération considérée comme dangereuse à  l'époque. Le bon frère répète à  son frère qu'il est un monstre, ses parents lui font subir la comparaison, etc. Complexe d'infériorité puissance 1000. Le "bon frère" décide de venger son "mauvais" frère en lui donnant des victimes à  "cirifier" pour accomplir son ambition (enfin, l'ambition de sa m!re qui était d'être reconnue pour ses talents de "sculpteuse de cire"). Voilà -t-il pas que nos jeunes héros débarquent dans la ville, paumés, leur voiture en panne. Ils demandent de l'aide qui va bientôt devenir un massacre, seuls survivent les frères jumeaux qui réussissent à  anéantir les frères siamois. N'importe quoi. Surtout les symboles, à  la fin les frères siamois dans la même position qu'ils étaient à  leur naissance, etc. Ridicule.[/spoiler]


Véritable navet navrant, même pas effrayant et à  peine comique.