
La dernière Burtonnerie en date. Dans ce film, on apprend (entre autre) :
- Qu'on peut être une puissante sorcière - du genre immortelle, physiquement surpuissante, et qui peut créer des armées de vampires - ET une simple femme de ménage.
- Qu'on peut être cette même puissante et malveillante sorcière, ET étendre son emprise sur le monde... par un honnête commerce de produits alimentaires (cela, dans le seul but de se venger d'une famille commerçante rivale 200 ans plus tard).
- Qu'on peut être un cadavre blafard (cf. l'image) au longs doigts effilés ET passer pour quelqu'un de tout à faire normal, puis révéler à la fin du film, à l'ébahissement général, qu'on est un vampire.
- Que recevoir une morsure de vampire un dixième de seconde avant de heurter le sol, permet de survivre à une chute de 200 mètres sans le moindre dégât. Ah, et que deux corps peuvent tomber à des vitesses différentes, au mépris de toute loi physique.
- Qu'on peut caser des éléments totalement inutiles et ridicules ("je suis un loup-garou !") ("je vois des gens morts !") juste parce que ça fait TROP COOL.
- Que, plus généralement, toutes les règles élémentaires de cohérences dans la narration (que maîtrisent un gamin de huit ans dans ses rédactions de français) peuvent être violées par tous les orifices. ET que cela n'empêche pas d'investir des millions sur un script qui eut été mieux écrit par un SDF en échange d'un sandwich kébab à moitié entamé.
Mais bon, relativisons, cela est le cas de 80% des films actuels, après tout... Au moins, celui-ci n'est pas *trop* sérieux, et comporte des passages bien divertissants (la scène de sexe entre démons, le combat final bien débile...). Mais bon, Burton est quand même un grand gamin, dans le
mauvais sens du terme. Ah oui, et il case encore son éternelle thématique de l'enfant "pas comme les autres" injustement mis à l'écart par la méssante société (de façon trèèèès subtile et pas du tout lourde, bien entendu). Il devrait écrire son prochain script en duo avec Bernard Werber, ils s'entendraient très bien. Au point de se pacser.