La chambre n'était pas bien grande, moins d'une dizaine de m², mais elle regorgeait de livres. C'est bien simple, où que le regard se pose, il y en avait. Pas au point de rivaliser avec
The Paper, qui dormait dans/sur/sous des montagnes d'ouvrages, mais suffisament pour qu'il soit nécessaire d'optimiser les étagères en y installant les précieux tomes sur plusieurs rangées. Certains des rayons ployaient d'ailleurs sous le poids qu'ils supportaient, à tel point que l'adjonction de barres de soutien s'était avérée nécessaire.
Yves promena son regard autour de lui. C'était sa fierté, sa joie et sa raison de vivre, tout simplement. Et tout spécialement deux secteurs de sa bibliothèque.
Un bureau rectangulaire simple et classique occupait le tiers du murs de droite. Outre l'ordinateur portable, il supportait, sur pratiquement toute sa longueur, une longue rangée de livres.
Ca commençait avec la première édition de
Vampire : l'Age des Ténèbres, l'intégralité de la gamme française ; suivie de la troisième édition de
Vampire : la Mascarade, là encore, tout ce qui était sorti en français avait été rassemblé.
Kuei-jin, la "gamme qui n'en était pas une", consacrée aux vampires orientaux du Monde des Ténèbres, venait ensuite. Puis
Loup-garou : l'Apocalypse, où Yves, échaudé par les politiques éditoriales bidon de l'éditeur français, avait choisi de se restreindre au livre de base de la troisième édition ainsi qu'à l'écran. Venait ensuite
Mage : l'Ascension, première édition française, un des regrets du propriétaire : n'avoir pas réussi à compléter la gamme... Le Livre des Miroirs, le manuel du Conteur, ainsi que l'écran de jeu, lui échappaient tous deux obstinément.
Momie : la Renaissance, semblable à Kuei-jin dans la famille des jeux qui n'en sont pas entièrement, fermait la marche. Puis c'était
Les Exaltés, la (théorique) préhistoire du Monde des Ténèbres... Là encore, gamme complète, mais vu le peu qui avait été traduit, ce n'était pas un exploit.
Le rayon s'achevait sur deux jeux sans rapports, la seconde édition de
Warhammer, la seule gamme de jeu de rôle qu'Yves suivit encore, et un peu de matériel pour
L'Appel de Cthulhu (cinquième édition).
En se tournant et en portant son regard sur le second bureau, on pouvait découvrir que celui-ci supportait également une partie de la collection de jeux de rôle. Le défunt et amèrement regretté Multisim, éditeur français de génie du milieu, y était à l'honneur. La troisième édition de
Nephilim, puis
Agone, la seconde édition de
Dark Earth... Moorcock prenait le relais, avec
Elric et
Hawkmoon. La troisième édition de
Shadowrun faisait irruption, suivie par
Humanydyne. Enfin,
Ambre et
Nobilis, deux OVNI du genre, fermaient la marche.
Enfin, rangés sur une étagère voisine du premier bureau, la gamme
Imperium avait été imprimée et mise en classeur ; lui tenaient compagnie
SorCellerie, un jeu étrange au goût venu d'ailleurs appelé
De Profundis,
Palimpseste, les Terres Suspendues, et enfin les livrets
Arkéos.
Pourquoi ce déballage ? Tout simplement parce que dans le cadre d'une négociation conclue de haute lutte avec BDN, Yves s'est engagé à tenter de dynamiser la (mal-aimée) section JdR d'Eltanin en lançant un sujet de discussion sur chaque constituant de sa ludothèque...
Soyez à l'affût, si certains des noms énumérés plus haut ont attiré votre regard, que ce soit parce que vous les connaissez et êtes prêts à vous exprimer dessus, ou simplement parce que vous voulez les découvrir :
ça va commencer...
P. S. : pour ceux que ça intéresseraient, la part du contrat de BDN est de ne pas tuer une sardine qui n'a rien d'une tsarine. Comprenne qui pourra.