Eltanin

Survivant (titre original : Survivor)
Chuck Palahniuk


Après Fight Club, je me devais de pousser un peu plus mon expérience du roman choc et éprouvant,qui décrivent des antihéros déformés par leurs histoires hallucinantes, à  la fois sombres et tragiques, où l’espoir s’amenuise au fil des lignes, afin de laisser émerger une vérité sombre et cruelle, telle un reflet ébréché de notre société consumériste et autodestructrice.


L’histoire

« Personne ne veut voir ses problèmes résolus. Ses drames, ses égarements, ses histoires réglées, sa vie débarrassées de ses merdes. Sinon, que resterait-il à  tout un chacun ? Rien que l’inconnu, ce vaste inconnu qui fiche la trouille. »
Tender Branson est bien placé pour le dire. Il est le dernier survivant d’une secte d’allumés et il navigue seul, après l’avoir détourné, dans un Boeing 747 mis en pilotage automatique à  13000 mètres d’altitude. Destination l’Australie et le crash assuré. Plus que sept de vol à  vivre pour raconter à  la boîte noire ses incroyables secrets. Quelques litres de kérosène avant de finir éclaté en milliards de petits débris…


Qu’en dire ?

Ames sensibles, évitez ce roman : toute la société y passe, de l’amélioration infinie (et inutile) de soi à  la violence et l’obscurantisme des diverses religions (secte, télévision, etc.), Chuck P. frappe à  nouveau, et ce n’est pas que du sang qui jailli, pas seulement en tout cas. Certes, le style est bien moins haché et simplifié que dans son précédent ouvrage porté sur la toile (il y a quelques temps déjà ), mais les passages descriptifs sont mineurs comparés à  la narration entraînante. Ce livre vous fera sourire, vous choquera quelque fois, mais surtout, il vous ouvrira les yeux sur ce que l’Homme est capable de subir et faire subir à  ce qui l’entoure.

_________________