Voici un roman du Lapon Arto Paasilinna. "Qui, que, quoi, dont, où, lequel, duquel ?", me demanderez-vous. En fait, je ne sais pas non plus de qui il s'agit, mais je commence à m'
intéresser à l'auteur, étant donné le caractère bien particulier de sa prose.
"La forêt des renards pendus" commence dans l'amoralité et l'illégalité... et ne finit guère plus respectablement, le crime semblant, à l'occasion, payer. L'ouvrage nous décrit la plus réussie des magouilles de Rafael Juntunen, truand paresseux et élitiste, souhaitant mener la belle vie avec de l'or dérobé non seulement à ses légitimes propriétaires, mais aussi à ses complices. Dit comme ça, le bonhomme ne paraît guère sympathique... et pourtant !
Liant cynisme et humanisme, réalisme et naïveté, froideur et sentiments en une curieuse mixture, le roman suit sa structure simple avec rigueur et entrain. Le style étant pour le moins ensorcelant, il est parfois ardu de décoller des pages pour se rappeler que oui, c'est bien à cette station de métro que l'on descend. Les différents personnages sont crédibles, les situations touchantes, l'univers de neige et de bois plus chaleureux que bien des récits se voulant plus optimistes.
Merci à Jalk de m'avoir permis de découvrir cette oeuvre !