Considérant que le thème revient toujours à cette période de l'année (allez savoir pourquoi
), voici quelques liens pour connaître l'origine de Noël en Europe:
Autres sources:
Dans toute civilisation et dans chaque religion, on trouve le mythe des fondateurs d'un clan, d'un peuple. Il est parfois associé au mythe d'un parent fondateur dont tous les membres d'un même peuple sont les descendants. Dans le cas des Juifs, Chrétiens et Musulmans, il s'agit d'Abraham, dans le cas des Germains, il s'agissait d'Odin. Nous avons donc ici le résidu d'une fête qui est destiné à renouer avec ses origines, rappeler le lien qui unie tous les hommes. Bien sûr, on prend aujourd'hui le prétexte d'un Père Noël pour les enfants, mais n'y a t'il pas derrière cette volonté de croire en une origine commune à tous les hommes? Le Père Noël ne serait-il pas un archétype de l'ancêtre originel?
La psyché est structurée en différentes couches. Le
moi: conscient, le
Surmoi: subconscient, le
Ça: inconscient. Le Surmoi est intermédiaire et essentiellement constitué des acquis parentaux en terme d'éducation et d'acquis moraux. Le Père Noël est aussi une image sublimé du père qui a un oeil sur l'enfant tout au long de l'année, même en son absence: il récompense les enfants méritants.
Le Père Noël est une croyance que peut acquérir l'enfant en-dehors du cercle familial (à l'école) et qui peut être fondamentale dans la constitution et l'intégration de son sens moral (bref être à son niveau de conscience, respecter sa sensibilité). N'oublions pas que la distinction entre l'imaginaire et le réel n'apparaît que tardivement dans le développement d'un enfant (entre 5 et 7 ans, parfois plus tard).
Sur le rôle des contes dans la structuration de la psyché de l'enfant, je vous renvoie à Bruno Bettelheim et
La Psychanalyse des Contes de Fée. Si mes enfants (j'espère en avoir plusieurs) croient un jour au père Noël, je ne pense pas que je leur démentirai. Je partirai du principe que c'est un jeu, l'occasion de partager un rêve avec mes mômes et je ne me soucierai pas de convictions, ni de principes ou d'éthique. Il n'y a rien de plus précieux que le sourire et la joie d'un enfant.
Je connais des Musulmans qui fêtent Noël, parce qu'ils ont saisi le principe de cette fête: être en famille, être avec quelqu'un et célébrer ce moment. Je ne m'intéresse plus à la question "est-il bien de croire?" ou "faut-il croire?" moteurs inévitables de discordes. Seul m'intéresse l'études des phénomènes. J'essaye de comprendre, pas de juger.
Quand j'étais petit, je ne croyais pas au Père Noël, pas plus que mes soeurs, mais à cette occasion, nous prétendions y croire, c'était un jeu, un jeu de rôle, un spectacle familial. Ne croyez pas que les enfants soient dupes. Il faut aussi respecter leur imaginaire, leur besoin d'avoir des rêves. Sans rêve, nous perdons une part de nous-mêmes. C'est du moins comme ça que je le ressens.
Les cadeaux ne sont pas fondamentaux, ni ne doivent être forcément coûteux. J'ai d'ailleurs adoré la manière dont la société consumériste et le travers "beaucoup de cadeaux pour beaucoup d'amour" est dénoncé dans
Harry Potter à l'école des sorciers. De toute façon, je vais fêter
Hanukkah, pour ma part.