Après un périple de près de dix mois, la sonde robotisée Phoenix s'est posée sans encombre à  la surface de Mars pour étudier la glace piégée sous la surface du pôle Nord de la planète rouge, annonce la Nasa.

Phoenix a atterri comme prévu à  23h53 GMT, au grand soulagement des responsables de la Nasa qui redoutaient cette phase de la mission.

La sonde, d'un poids sur Terre de 635 kg, est censée déterminer dans les trois mois à  venir si la glace polaire a jamais été liquide et analyser sa composition afin de savoir si, oui ou non, des conditions favorables à  l'apparition de la vie ont un jour existé sur Mars.

La sonde, qui contrairement aux "rovers" Spirit et Opportunity restera immobile sur le sol martien, est équipée de divers instruments, notamment des fours miniaturisés qui permettront de vaporiser la glace martienne afin d'en analyser la composition.

L'arrivée de Phoenix sur Mars était compliquée, avec une décélération qui l'a fait passer en sept minutes de 19.000 km/h à  l'arrêt complet.

"Ça nous a donné infiniment plus de frissons que pour les deux 'rovers'. Je n'ai pas arrêté de penser 'si seulement nous avions installé des airbags'", a dit Ed Weiler, directeur des sciences spatiales à  la Nasa.

Cette ultime étape du périple de Phoenix était surveillée à  274 millions de kilomètres de distance par les contrôleurs du Jet Propulsion Laboratory de Pasadena, en Californie.

"C'est au sol, bébé, c'est au sol", a crié un contrôleur de vol de l'Agence spatiale américaine à  la réception du signal annonçant que la sonde avait touché terre.

Phoenix avait été lancée le 4 août 2007. Elle est la première sonde à  avoir réussi à  se poser dans les régions polaires de Mars. En 1999, une mission vers le pôle Sud de la planète rouge avait échoué quelques minutes seulement avant l'atterrissage.

Irene Klotz, version française Gregory Schwartz et Henri-Pierre André