Voilà un morceau que je suis en train de redécouvrir et sous plusieurs formes pour mon plus grand bonheur. Tout simplement génial.
Canon de Pachelbel
Le Canon de Pachelbel (dont le nom complet est
Canon et Gigue en ré Majeur pour trois violons et basse continue; en allemand Kanon und Gigue in D-Dur für drei Violinen und Basso Continuo) est l'Å“uvre la plus célèbre de Johann Pachelbel.
Elle a été écrite aux alentours de 1680, en pleine période baroque comme une pièce de musique de chambre pour trois violons et basse continue, mais elle a depuis été arrangée pour une grande variété d'instruments. Le Canon était à l'origine suivi par une gigue reprenant le même thème musical, mais cette composition est rarement exécutée ou enregistrée de nos jours. Ce morceau est extrêmement connu pour les mouvements répétitifs de ses instruments à cordes qui en ont fait un des morceaux les plus utilisés de la musique populaire.
Ce morceau est ainsi couramment joué à des mariages et est fréquemment présent dans les compilations musicales avec d'autres célèbres morceaux de l'ère baroque tels que l'Aria de Bach (qui est en fait un arrangement du XIXe siècle) ou encore l'Adagio d'Albinoni, là aussi un arrangement. Un alto pizzicato est souvent ajouté (de façon à former un Quatuor à cordes), de même qu'un clavecin utilisé pour renforcer l'harmonie de la ligne de basses.
Structure
Le canon original est joué par trois violons au dessus de la ligne de basse. Au début, le premier violon joue la première variation. Lorsqu'elle touche à sa fin, il entame alors la seconde variation, alors qu'un second violon démarre lui la première variation. À la fin de la deuxième variation, le premier violon entame la troisième variation, le second la deuxième, le troisième la première, et ainsi de suite. La complexité de la structure du canon augmente vers le milieu du morceau alors que les variations deviennent plus complexes. Après cela, le morceau retourne graduellement à une structure moins complexe. Il y a au total 28 variations. Le canon est relativement simple et ne fait pas appel à des augmentations ou à des diminutions du rythme par exemple.
Le nom de
Canon en ré Majeur est d'ailleurs relativement inexact car la pièce n'est pas strictement un canon mais davantage un chaconne ou un passacaille. Elle est basée, aussi bien harmoniquement que structurellement, sur un ostinato (ou ligne de basse) de deux mesures :
Ce même ostinato est répété en tout 28 fois. Les accords de cette séquence sont : RE majeur (tonique), LA Majeur (dominante), SI Mineur (tonique parallèle), FA# Mineur (dominante parallèle), SOL majeur (sous-dominante), RE majeur (tonique), SOL majeur (sous-dominante), LA majeur (dominante). Cette séquence (ou davantage de proches imitations) peuvent être retrouvés dans d'autres canons de la musique classique.
Mozart l'a ainsi utilisé dans un passage de La Flûte enchantée (1791), au moment où les trois jeunes garçons apparaissent pour la première fois. Il pourrait s'être inspiré de la séquence que Haydn utilisa dans le menuet de son quatuor à cordes op. 50 nº 2, composé en 1785. Cependant les passages de Haydn et de Mozart ne concordent pas exactement avec celui de Pachelbel : ils divergent en effet tous deux sur les deux dernières mesures. Pour les reprises dans la musique populaire, voir ci-dessous.
Le canon de Pachelbel dans la culture populaire
Le canon de Pachelbel représente peut-être le plus extraordinaire phénomène de reprise dans toute l'histoire de la musique. En une courte période au début des années 1970, il passa du statut d'Å“uvre assez obscure de musique baroque à celui d'objet culturel universel familier de tous. Il a été joué en d'innombrables versions, aussi bien en utilisant les partitions et instruments originaux qu'en l'arrangeant pour d'autres instruments ou genres musicaux. Le processus ne semble d'ailleurs pas s'essoufler.
La popularisation a certainement démarré avec la parution en 1970 d'un album de l'Å“uvre par l'Orchestre de chambre Jean-François Paillard. Le canon a également été enregistré la même année, arrangé et dirigé par Karl Münchinger, par l'Orchestre de chambre de Stuttgart. Cet enregistrement est toujours considéré comme l'un des meilleurs jamais effectué.
Le canon fut adapté musicalement pour la première fois dans une chanson pop en 1968 par le groupe espagnol Los Pop Tops dans "O Lord, Why Lord ?", qui ne se classa cependant que modestement aux Etats-Unis et aux Pays-Bas. La bande-son du film L'Énigme de Kaspar Hauser de Werner Herzog, sorti en 1974, comporte le Canon, de même que la bande-annonce.
Il fut ensuite réutilisé ou réarrangé à de multiples reprises dans des compositions de musique classique ou moderne. En 2005, une vidéo postée sur Google Video fit sensation, mettant en scène un jeune guitariste taiwanais jouant le Canon dans une adaptation libre à la guitare électrique.
Merci à la personne qui à réalisé cet article sur
Wikipedia
"En 2005, une vidéo postée sur Google Video fit sensation, mettant en scène un jeune guitariste taiwanais jouant le Canon dans une adaptation libre à la guitare électrique."
Comme s'il était le premier... Malmsteen en a fait une version extraordinaire...
Et en voici un petit peu plus sur Johann Pachelbel :
Johann Pachelbel est un musicien allemand né et mort à Nuremberg (1er septembre 1653 – 3 mars 1706).
Son père était négociant en vins. Il fit des études musicales à Altdorf et Ratisbonne, et fut élève de Johann Kaspar Kerll. Il occupa successivement des postes d'organiste et professeur dans plusieurs villes d'Allemagne centrale et méridionale :
* à la cathédrale Saint-Étienne de Vienne (Stefansdom) (1673),
* à Eisenach (1677), où il est lié d'amitié avec la famille Bach; il enseigne à Johann Christoph, le frère aîné de Jean-Sébastien,
* à Erfurt (1678),
* à Stuttgart (1690),
* à Gotha (1692),
* à Nuremberg (église Saint-Sébald) en 1695, où il reste jusqu'à la fin de sa vie.
Pachelbel est à son époque un des compositeurs importants de l'Allemagne centrale et méridionale ; cette région est sous l'influence de l'Italie, beaucoup de ses musiciens ayant étudié avec Frescobaldi, Carissimi — c'est le cas de Kerll, son maître — ou les Gabrieli. Pachelbel est le principal maillon de la tradition qui relie Jean-Sébastien Bach à ces modèles.
Son Å“uvre, à l'harmonie simple et à la mélodie chantante, est d'un contrepoint un peu sévère. Elle est loin de l'exubérance des organistes nordiques et comprend notamment :
* des sonates pour deux violons et continuo Musicalische Ergötzung 1691
* six séries de variations pour le clavecin Hexachordum Apollinis 1699
* de nombreuses Å“uvres vocales : environ 20 cantates, 30 motets et messes, 13 Magnificats
* de nombreuses pièces pour orgue : toccate, préludes, fugues, chorals, 94 versets de Magnificat. Cette partie de son Å“uvre a tendance à éclipser le reste.
Pachelbel est connu du grand public par son fameux « Canon et gigue en ré majeur pour trois violons et basse continue ». Ce canon est à l'origine de nombreux "tubes" contemporains, dont :
Canon en ré majeur de Pachelbel
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* Aphrodite's child, Rain and tears
* Michel Sardou, La Maladie d'amour
* The Pet Shop Boys, Go West
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