La sortie d'un CD de Björk, c'est toujours un événement dans le milieu de la musique contemporaine... ou électronique... de la musique en général, quoi ! Très peu de temps après son dernier album, Medullà , revoilà la grande magicienne des sons à l'oeuvre dans un projet un peu particulier : Drawing Restraint 9.
L'idée vient à la base du sal... de l'enf... du co... bref, de l'heureux petit veinard qui partage sa vie avec Björk, Matthew Barney. Photographe et vidéaste, le monsieur a été contacté par un musée japonais (les jaunes, encore eux !) pour une exposition. Et ne voilà -t-il pas que sa charmante moitié décide de collaborer au projet en réalisant la musique de l'oeuvre en question, à savoir un film.
Oubliez Medullà , revenez quelque part entre Homogenic et Vespertine. C'est là que l'on pourrait à peu près situer musicalement cet opus des oeuvres de Björk. Cet album on ne peut plus expérimental se place sous un signe : celui de la diversité. Diversité des instruments, l'électronique cohabitant avec l'acoustique sans le moindre complexe, diversité des ambiance, de chansons intimistes à des mélodies presque majestueuses (Hunter Vessel, par exemple), diversités des voix : en effet, Björk n'est pas la seule à chanter et cède même parfois la place aux seuls instruments.
Je suis actuellement en train d'écouter le CD et je dois avouer que peu de compositions de l'Islandaises m'ont paru aussi inabordables, Vespertine mis à part. Il est certain que l'on a affaire à une bande son, mais chaque morceau garde une identité très forte, Björk semblant peindre de véritables petits portraits musicaux.
Pour le moment, mon intérêt est soutenu par la curiosité, et j'attends de voir ce que concluera mon sens de l'esthétique... en tout cas, un premier soulagement : Björk est définitivement, radicalement, et désespérément incapable de faire comme tout le monde.
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