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Ca n'en fait pas moins un bon bol d'air frais dans une compétition dont la médiocrité semble assez formidable. C'est du pseudo-spectacle tiède, certes, mais qu'est-ce qu'on attend de plus d'un truc de variétés ? C'est comme un match de foot avec des joueurs déguisés en dinosaures : on peut dire "Ils sont déguisés en dinosaures, mais ça reste du football", moi, je préfère dire "C'est du football, c'est donc affreux, mais ils sont quand même déguisés en dinosaures, et ça, ça fait plaisir à voir".
Ben oui mais je ne vois pas les choses ainsi. L'Eurovision reste un spectacle d'une médiocrité crasse. Alors certes, il y a eu des fluctuations dans ladite médiocrité cette année mais... bon sang, ça reste terriblement mauvais (je me livrerai volontiers à une analyse du morceau gagnant, mais uniquement à la demande générale, parce que ça m'enquiquine d'analyser une chanson). Ce que je veux dire, c'est que le public de l'Eurovision aurait peut-être mieux fait d'écouter un CD plutôt que de voter pour le moins médiocre de ces groupes (Au royaume des aveugles, bla bla bla).
De la même façon, si on n'apprécie pas le football, plutôt que de sourire vaguement parce que des joueurs déguisés en dinosaures se sont pointés sur le terrain, on aurait aussi bien pu, selon ses goûts, bouquiner, sortir, danser ou faire du saut à l'élastique.
C'est le problème de la médiocrité du paysage télévisuel actuel. On nous abreuve de tellement de m*** que dès que celle-ci a une forme un peu différente, tout le monde s'extasie et crie au miracle.
Qui plus est, je tiens à souligner que cette victoire est une excellente chose pour le comité d'organisation de l'Eurovision, qui casse ainsi son imgae rétrograde, s'assure le soutien indéfectible des pseudo-métalleux et des gotho-pouffes ("ouaaaais vous vous rappelez 2006 quand nous, les fans de Metal, nous avons été ENTENDUS ?"), tout en restant un spectacle familial et de bon aloi, la majeur partie des chanson restant la même soupe de variétoches dégoulinante.