Ce n'est qu'il y a deux jours que j'ai acheté cet album, et j'en fais d'ores et déjà mon coup de coeur du mois. Déjà , impossible de passer à côté, dans le rayon "Metal" de la Fnac, grâce au superbe artwork de ce joli petit digipack.
C'est beau, l'image brille sous la lumière, et on n'a pas honte de l'avoir entre les doigts. C'est exactement ce que j'attends d'un album : la qualité esthétique de l'objet, qu'elle soit capable de me dissuader de ne faire que le télécharger.
Ce quatrième album de ce très bon groupe français passe plutôt pour un mini-album, compte tenu de sa longueur. A peine plus de 50 minutes, pour 8 chansons, dont une reprise d'Indochine en bonus track (remplacée par une reprise de X Japan dans la version nippone de l'album).
Tracklist :
1. The Shining
2. Antinferno
3. Sister September
4. Worship Manifesto
5. Codex-Veritas
6. An Amen
7. The Sacrament
8. Les Tzars (Indochine cover)
En ouvrant la boîte, on tombe sur une photo du groupe ma foi plutôt jolie même si elle n'est pas ma préférée, et sur un disque tout sobre, avec le titre de l'album écrit en noir sur fond uniformément noir. A droite, se trouve le livret, plutôt de bonne qualité, bien imprimé, avec de belles photos du groupe ainsi que les paroles, bien entendu, mes photos préférées étant celles de
Mr Couquet, le bassiste, et de
Mr Hreidmarr, le chanteur.
En clair, je donne une très bonne note au packaging, qui bien que l'album soit maigre en longueur, n'a pas la lourdeur des gros best-of avec 2 CDs plus 1 DVD plus des je ne sais quoi dépliants qui font qu'on ne s'y retrouve plus.
Force est de constater que la production du groupe est excellente, avec des instruments de qualité. C'est du très bon black métal symphonique, tout est bien homogène, violent mais agréable à écouter.
Un seul mot : Epique.
Dès la première piste, The Shining, on entre de plein pied dans la musique déchaînée et wagnérienne du groupe, avec trompettes, orgue, choeurs, mais c'est sans compter sur les instruments plus conventionnels et le chant caractéristique de Hreidmarr. L'introduction me rappelle celle de "Enter the church of fornication", d'un des précédents albums, avec des instruments classiques qui s'effacent d'un seul coup derrière la guitare et la batterie qui fusionnent parfaitement. C'est très dense et maîtrisé, l'antithèse même de la bouillie sonore qu'on peut souvent entendre ailleurs. Cependant, le groupe ne se prive pas de livrer quelques passages plus lents, mélancoliques, qui lorgnent du côté de Cradle of Filth (Sister Septembrer me rappellent quelques mélodies de Nymphetamine, leur dernier album).
Une (légère) déception cependant, à la première écoute de l'album, je n'ai pas été autant marqué que par la chanson disponible gratuitement sur le site web du groupe, à savoir Codex-Veritas, que je reconnaitrais entre mille. C'est probablement l'une des meilleures de l'album, plus immersif et maîtrisé que ça dans la démesure, tu meurs.
En définitive, c'est un album excellent, je ne regrette pas du tout mon achat, même pour 15 euros à la Fnac. Mais comme le vin, cela se bonifie avec le temps, et il faut écouter plusieurs fois l'album pour reconnaître chaque piste, d'autant plus qu'elles sont plutôt longues, et ne dépassent jamais les cinq minutes.
Site internet du groupe :
http://www.mother-anorexia.com