Je préconise la bouteille d'eau Quézac, qui combine la maniabilité d'une massue et l'élégance d'un fleuret.
Mais tout l'intérêt de la bouteille se révèle dans le duel d'endurance : on débute avec un solide demi-litre et, tout en se rassasiant chevaleresquement au fil des sueurs, on allège progressivement sa fine lame, la faisant évoluer du marteau de Thor vers l'épée de D'Artagnan, de telle sorte que la légèreté de l'arme est toujours impeccablement adaptée au degré de fatigue qui vous gagne. Avec la bouteille Quézac, c'est encore plus fort : non seulement son goût pétillant d'eau de source
naturellement gazeuse vous électrise le palet et vous emplit d'une ardeur guerrière sans cesse renouvelée, mais de surcroît, le gaz qui s'en échappe à chaque ouverture de bouchon (*proportionnellement* à la violence des coups portés jusque là )
tempère le pétillement (et du même coup, la fureur meurtrière dont vous gratifie chaque rasade), agissant comme un frein aux débordements de violence propres ce genre rixes. Vous suivez ?
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Je pense que ça joue pas mal dans ces petits combats, comme pour le ski en hors-piste ou les excursions dans des coins pas franchement autorisés. On a des frissons, on a des douleurs physiques, choses qui sont aujourd'hui interdites à la plupart d'entre nous, ou alors très rares (à moins d'avoir la "chance" d'habiter dans un coin réellement mal famé, d'avoir décidé de faire de la boxe son métier, etc). Personnellement, c'est quasiment ma seule occasion, aujourd'hui, de récolter des cicatrices...
Ce pourquoi ce hobby récupère par la même occasion toutes les valeurs Fight Clubienne. Voyez plutôt l'escrime, qui s'est transformé en ridicule chorégraphie d'opérette ou deux cosmonautes filoguidés se caressent à coup de conducteurs électriques... J'exècre ce professionnalisme à tout prix qui caractérise le sport en général, le rendant aussi insipide et creux qu'une partie de casse-brique (- entre deux experts du casse-brique, certes).