Eltanin

Encore un webcomic strip ! "Two kinds" fait donc partie de ces oeuvres qui s'affranchissent du système de publication classique et dont le seul frein à  la diffusion (sur le Net, du moins) est la motivation de leurs auteurs. Nous l'avons vu, le genre, de par sa nature même, contient tout et n'importe quoi, le meilleur comme le pire.

http://twokinds.keenspace.com/d/20031022.html

"Two kinds", que le terme "mignon" semble avoir été forgé pour qualifier, suit les aventures de la figure classique du Héros-Qui-Se-Réveille-Amnésique. Par la suite, l'intrigue évoque un pillage en règle de l'excellent scénario de "Xenogears" mâtiné d'un peu de "Legend of Escaflowne" et d'une idée de l'Equilibre typiquement Moorcock. Les éléments ne sont pas toujours bien développés (je note les Tours, idée presque oubliée en cours de route) et les personnages parfois un peu simples (surtout Neutral !), mais dans l'ensemble, les protagonistes sont bien traités.
Le dessin, quant à  lui, est acceptable dans le départ, sans être transcendant. Il souffre d'abord de gros problèmes de "manque d'exagération de la perspective" qui ôtent tout tonus à  l'action, mais comme d'habitude pour les webcomics, cet aspect s'améliore en cours de route. On est bien loin de l'horreur qu'était "Flipside" dans ses premières pages du Livre 0, par exemple.

J'ai beaucoup apprécié de parcourir ce webcomic.

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Je dois ajouter que si effectivement, la perspective est parfois ratée, les expressions des visages sont généralement fort bien réussies, particulièrement celles de Flora, l'héroïne. Un point que personnellement, j'apprécie beaucoup dans les webcomics, car mon regard se concentre toujours sur les visages...

Dans sa page de présentation, l'auteur affirme avoir voulu faire une oeuvre contre la discrimination et le racisme. Pour ma part, je considère l'oeuvre à  message comme un exercice périlleux. C'est bien, c'est louable, cela peut être magnifique si c'est réussi ; cela peut aussi être chiant, ennuyeux, gnan-gnan, et couler sous le poids écrasant du moralisme à  deux kopecks la tonne, à  la manière d'un cours d'éducation civique. Là , le sujet est plutôt bien traité, dans le sens où l'on ne s'aperçoit pas vraiment qu'il s'agit du "sujet" de l'oeuvre. Certes c'est un thème récurrent, mais il est si bien intégré et associé à  une histoire, à  une atmosphère, que la pilule passe toute seule...

De toute façon, quel genre de personne pourrait être raciste envers une catgirl aussi kawaii ?