Eltanin

Lilith, de très mauvaise humeur, s'élança pour rattraper l'homme. Mais une voix la figea sur place.
- Depuis quand te préoccupes-tu de ce pauvre être ? Laisse-le suivre son chemin, s'il a si peu de goût pour les plaisirs de la chair.
La voix exquise poursuivit :
- Et pourquoi, d'ailleurs, devrais-tu offrir ton corps, que tu connais si peu encore,à  un tel butor ?
Il n'y avait personne en vue.

Adam marcha durant plusieurs heures dans le pays désolé. Il arriva à  une forêt d'arbres secs bordée par la rivière. Etait-ce vraiment là  toute la beauté du jardin d'Eden ?
Il retira immédiatement ses pensées en voyant un être qui se tenait immobile entre les arbres. C'était un homme, semblable à  lui, mais plus finement bâti. Son visage et son corps semblaient parfaits.
L'homme, debout, gardait la tête baissée et les yeux fermés.

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Adam sentit l'excitation l'envahir. Son sexe se dressa, il gémit, humant l'air à  la recherhce de l'odeur de l'inconnu.
Son instinct lui hurla de faire l'amour à  l'autre homme. Mais il réprima son envie [pour le moment] et courut jusqu'au fruit de son désir. Il avait envie de le voir de plus près, de jouer un peu à  le séduire avant de le dominer.

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"SIDO : Aucune image ne peut rivaliser avec les richesses d'un texte ! Pour le croire aussi naïvement, il faut n'avoir jamais connu le plaisir de tenir entre ses mains un ouvrage inconnu : l'ivresse de le feuilleter, d'en goûter toutes les promesses avant même de se plonger dans sa lecture..."
Christian Grenier, Virus L.I.V.3 ou la mort des livres

Alors qu'Adam courait vers lui, l'être ouvrit des yeux d'un blanc lumineux.

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Adam, ne remarquant pas les yeux de sa proie, gouta a ses levres tout en taquinant d'une main malicieuse le sexe de l'étranger...
-Quel est ton nom...?

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"SIDO : Aucune image ne peut rivaliser avec les richesses d'un texte ! Pour le croire aussi naïvement, il faut n'avoir jamais connu le plaisir de tenir entre ses mains un ouvrage inconnu : l'ivresse de le feuilleter, d'en goûter toutes les promesses avant même de se plonger dans sa lecture..."
Christian Grenier, Virus L.I.V.3 ou la mort des livres

Le sexe réagissait. Adam remarqua au passage que les cuisses étaient couvertes d'écorchures.
L'homme, qui semblait plus beau de seconde en seconde, regarda Adam d'un air interrogateur. Un mot vint à  l'esprit d'Adam : "ravageur". Etait-ce sa beauté qui lui évoquait ce terme ?
L'être rendit son baiser à  Adam.

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Le cerveau d'Adam lui cria de faire attention. Cet etre surnaturel ne pouvait qu'etre qu'un danger. Hélas, ce n'était plus son cerveau qui controlait son corps...
Il se coucha sur son amant, le faisant tomber à  terre. Il se sentit transpirer en abondance, la peau brulante. Le désir qu'il ressentait était intense. il glissa sa main sur le bas du dos de l'être "ravageur".

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"SIDO : Aucune image ne peut rivaliser avec les richesses d'un texte ! Pour le croire aussi naïvement, il faut n'avoir jamais connu le plaisir de tenir entre ses mains un ouvrage inconnu : l'ivresse de le feuilleter, d'en goûter toutes les promesses avant même de se plonger dans sa lecture..."
Christian Grenier, Virus L.I.V.3 ou la mort des livres

Il vit les ténèbres. Puis les choses se remirent en place, l'obscurité s'écarta dans un coin de son oeil, le monde cessa de tournoyer.
Adam roula jusqu'au pied d'un arbre. Il avait frôlé l'inconscience.
Tentant de reprendre ses esprits, il jeta un regard vers l'être. L'entité qui ressemblait à  un homme était debout, ses yeux blancs brillant plus que jamais. Ses bras se prolongeaient désormais de fines lames argentées.
Adam gémit et se releva.
L'entité le chargea.

- Adam doit affronter le Ravageur des Limbes, reprit la voix mélodieuse. Lilith, vous avez du temps libre.
Le locuteur surgit enfin. Il portait quelque chose que Lilith n'avait encore jamais vu et ne comprenait pas : un manteau rouge carmin. Son visage était magnifié par son abondante chevelure bouclée et écarlate.

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(désolé, mais je ne peux poster que pendant la journée, au boulot)

Lilith haussa un sourcil, cela commençait a faire beaucoup de monde pour aujourd'hui
-j'ai bien du temps libre en effet, que me proposeriez vous? dit elle en essayant de comprendre l'interet de ce qu'il portait sur le dos

Adam se mit à  courir en essayant de contourner le Ravageur des Limbes pour le prendre par derrière. [phrase à  double-sens, quand tu nous tiens ...]

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"SIDO : Aucune image ne peut rivaliser avec les richesses d'un texte ! Pour le croire aussi naïvement, il faut n'avoir jamais connu le plaisir de tenir entre ses mains un ouvrage inconnu : l'ivresse de le feuilleter, d'en goûter toutes les promesses avant même de se plonger dans sa lecture..."
Christian Grenier, Virus L.I.V.3 ou la mort des livres

(Pas grave, y'en a qui ne peuvent poster que pendant la nuit, c'est pas comme si on était payés à  l'heure.)

- J'aimerais qu'une aussi jolie fleur, qui vient tout juste de découvrir ses talents, ne s'étiole pas déjà , dit l'inconnu. Adam est chargé de cultiver et de protéger le jardin d'Eden... mais qui te protégera, toi ?



Pendant ce temps, loin de là , le Ravageur pivotait sur lui-même pour rester face à  Adam. Ses yeux blancs brillaient, son visage était impassible et il observait le silence.

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Adam continua de courir autour du Ravageur des Limbes, esperant naïvement l'étourdir de cette manière (Quel enfant, ce Adam !)

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Christian Grenier, Virus L.I.V.3 ou la mort des livres

(vi mais c'est vraiq ue j'aime pas avoir l'impression de "bloquer" l'action quand les autres sont motivés ^^;)

*erreur tu parles à  une femme de caractère*

-Me protéger? pourquoi donc ? De qui ne saurait je me protéger moi même? Je n'ai besoin de personne pour assurer ma sécurité (note : pas "assurer mes arrieres" ... ca porterais a confusion ^^; ). Et qui es tu donc à  propos?

- Tu peux m'appeler l'Accusateur. Car j'accuse l'Eternel d'être irresponsable vis-à -vis de chacune de ces créations. Mais ne me blâme pas de mon jugement avant de mieux me connaître.
L'être caressa la joue de Lilith.
- Je ne désire que te fournir de l'aide.

Adam entrevit un moyen de se sortir du pétrin. Les branches des arbres secs étaient fort acérées. S'il pouvait en détacher une...
Il n'eut pas le temps d'y réfléchir davantage : l'entité fonça sur lui.

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Adam se figea juste devant les branches tranchantes. Le Ravageur foncea, toutes griffes tendues... et s'empala sur les épées végétales.
Le premier homme s'était tout simplement esquivé au dernier moment.

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Christian Grenier, Virus L.I.V.3 ou la mort des livres

Le Ravageur des Limbes avait trois branches acérées en travers du corps. Il garda le silence.
Puis un menton jaillit de sa nuque. Ses cheveux s'écartèrent pour laisser place à  un visage qui réapparaissait derrière sa tête. Il se retourna littéralement, ses bras et ses jambes changeant de sens avec moult craquements, et un instant, avant que la cage thoracique saignante ne se referme telle une gueule sur l'échine de la chose, Adam vit le dos qui bouillonnait, de fins tubes courbes s'y déplaçant comme dans un liquide.
Le Ravageur était à  présent un écorché, mais il faisait à  nouveau face à  Adam. Ses avant-bras changés en lames argentées s'abattirent sur les branches et les tranchèrent.
Les morceaux de bois coupants tombèrent à  terre.

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