Oui Staline est un enfoiré. Cependant il est bien différent de Hitler, comme Morgan Kane l'a dit...
Sinon, pour poursuivre la comparaison et les associations à l'emporte-pièce, moi je propose "nazisme, communisme et colonialisme". Car on le dit peu, mais pendant que des milliers de prisonniers politiques mouraient pour creuser le canal Baltique-Arctique, des milliers d'Africains mouraient pour construire la ligne de chemin de fer Congo-Océan.
Là encore, je ne dis pas qu'un tel il est aussi, plus, ou moins méchant que tel autre. Justre pour rappeller que personne n'est innocent dans l'Histoire...
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Cela mériterait un sujet à part entière, mais le contexte de l'Allemagne de l'époque en faisait un terreau idéal pour la montée de l'idéologie nazie. Il y eut une dépression économique tout aussi importante aux Etats-Unis au même moment. Pourquoi ce phénomène est-il apparu dans un pays et pas dans l'autre ? Comment a-t-il pu s'y développer, s'y enraciner et croître au point de prendre des proportions innommables et de menacer le monde entier ? Pourquoi ces concepts ont-ils été soutenus dans un Etat au sommet de sa gloire sur bien des plans ?
Pour moi, cela tient d'une forme de nihilisme poussé à son point le plus nuisible. La peur, l'angoisse existentielle, conduisant à la lâcheté, au refus de la conscience et même, au final, de l'existence. Le désir de l'abîme, la soif d'autodestruction ou tout du moins d'oubli, de négation de l'esprit, de la réflexion. Je ne peux plus supporter de me lever chaque jour en devant composer avec les autres, je ne veux pas me dire qu'ils peuvent avoir raison, et penser à la mort qui approche est insoutenable. Donnez-moi des raisons simples, aussi fausses qu'elles soient, des responsables, mieux encore, des coupables, qui deviendront bientôt des cibles, des ennemis. Fournissez-moi une société épurée et mécanique, fondée sur l'obéissance à ses supérieurs, où l'art doit se soumettre à des canons précis et n'être au service que de notre idéologie. Que disparaissent ces sentiments qui m'oppressent, je veux me confondre avec la destruction d'autrui pour oublier mes problèmes, avec le néant intellectuel pour ne plus penser aux conséquences de ce que je fais ou au trépas qui m'avalera un jour. Je ne désire qu'obéir, servir, détruire. Faites de moi un robot, pour ma libération, faites de moi une machine dépourvue de tourments, faites de moi votre fusil, pour éliminer tous ceux qui pourraient déranger ces idées, tous ceux qui pourraient me montrer qu'une autre voie est possible, une voie que j'ai encore plus peur de suivre.
Il y a autre chose. Sun Tzu disait, avec raison, qu'il n'y a rien de plus dangereux que d'humilier l'ennemi. Or, le traité de Versailles de 1919 est bien une humiliation de l'Allemagne... Il ne faut bien sûr pas croire que c'est là la seule raison, et que le peuple allemand serait une pauvre victime. Mais le fait est que la chose a été très mal faite. On voulait que la première guerre mondiale soit "la der des ders", mais dans le traité de Versailles, on a apporté de l'eau au moulin des futurs revenchards, et on a donné au futur Führer un excellent prétexte. Difficile d'oublier les jours où l'Allemagne était une des plus grandes puissances mondiales, où Bismarck était l'homme le plus influent d'Europe...
Cependant il n'y a pas que ça. Et le désir d'un pouvoir fort, que décrit DN avec un grand talent littéraire, n'a pas touché que l'Allemagne humiliée... On le sait, l'entre-deux guerres c'est la période de la montée des dictatures. Les raisons sont multiples et complexes. Au premier rang, il y a sans doute les troubles causés par la chute des trois grands empires suite à la seconde guerre mondiale (Russie, Autriche-Hongrie, Empire Ottoman) et la crise de 29. L'Europe de l'entre-deux guerres est une Europe qui a perdu l'équilibre...
Notons enfin que la montée de Hitler en Allemagne est sans doute en partie conséquence de l'établissement au préalable du régime fasciste de Mussolini en Italie. Lui-même étant dû, entre autres, lui aussi aux clauses de la paix de 1919... La jeune Italie, à qui l'on a "volé la victoire", rêve de se faire sa place en Europe et dans le monde.