Citer:
"J'ai l'impression d'avoir été dans mon enfance comme une ruche où des gens divers, simples et obscurs, apportaient, tels des abeilles, le miel de leur expérience et leur idées sur la vie; chacun d'eux, à sa manière, enrichissait généreusement mon âme."
Dans mon cas, cet état des choses est assez récent ("tsss... quel ado attardé"). Avant, je ne passais pas mes journées à reconstruire la Tour Eiffel en allumettes, mais presque.
A mon sens, ce qui caractérise l'enfance (au sens large : on peut être un grand enfant), c'est le
sentiment d'infini. Quand j'étais gosse, je m'extasiais devant un paysage on songeant qu'il n'avait pas de limite. Puis, en grandissant, ce même paysage semble plus terne, "terre à terre", et surtout,
limité dans le temps comme dans l'espace. Tout devient logique et intelligible, il ne reste plus grand chose de "mystérieux". Si l'on passe tant de temps à boire ou à se droguer, c'est un peu pour retrouver cet état infantile.
Par rapport à la citation, je pense qu'au bout d'un moment, tout ce que l'on peut découvrir a un goût de déjà vu. Même quelque chose de radicalement nouveau, sauf cas rare, peu être assimilé à ce que l'on connait déjà . On devient donc plus blasé, moins exalté, plus cynique. En fait, il faudrait s'effacer un bout de cerveau pour redevenir enfant.