Citer:
Partir de cette planète. Du moins au moins pouvoir participer au programme de lanceurs spatiaux.
Personnellement, ça ne m'excite que moyennement. Parce qu'une fois passée l'énoooorme giclée d'adrénaline procurée par la mise en lace de la colonisation spatiale, on s'apercevra que l'on n'aura toujours pas résolu le problème de ces modes de vies nuls, creux et vains qui sont les notre. On aura fait que propager cette aberration sur une plus grande parcelle d'infini, et quand bien même la donnée numérique n'aurait aucun sens, on en aurait, horreur, accru la désespérante inertie. Je ne sais plus quel écrivain a émis que la finalité de l'humanité pourrait être de consommer intégralement l'énergie de l'univers (un but sans fin, vous l'aurez compris) pour tendre vers l'achèvement de cette vaste réaction chimique qui nous a engendré. C'est cynique, mais bien calculé.
Je ne suis pas écolo ou humaniste, mais j'estime que si l'humanité parvient à déployer assez d'oméga-power pour transcender son statut d'espèce autodestructrice
sans pour autant devenir une culture cadavérique de petits sages hindouistes, elle se sera montrée
un peu plus digne de briser sa coquille terrestre (et si on refuse de prêter du sens au mot "dignité"... eh bien, que l'on cesse tout bonnement d'exister). C'était l'érection du matin.
Au fait, Zohar, ne serais-tu pas de l'ENSTA ?