Citer:
Il doit exister, mais je suis incapable de le considérer, tout comme je n'éprouve aucune admiration pour les oeuvres d'Issei Sagawa, le Japonais cannibale, ou pour les pires excentricités des tueurs en série.
Ah, les tueurs en série, justement : oublies-tu que tout un genre littéraire (sans oublier les adaptations vidéoludiques et cinématographiques) repose là -dessus ? Il y a d'ailleurs nombre d'e-crivains ici-bas qui affectionnent ce thème, il devraient me comprendre : toutes ces réflexions, ces sentiments mêlés, ces tentatives de se glisser dans sa peau... tout cela justifie la dimension "artistique" du tueur en série.
Bien sûr, ce n'est "beau" qu'avec du recul, et non dans le fait brut. De même, la guerre n'est pas "belle" pour le fantassin qui ne comprend
rien à ce qui se passe, et doit égorger son alter-ego dans la tranchée adverse (ce qui est objectivement horrible, même en se départissant de toute considération humaniste). Mais elle l'est sur la grande échelle : toute cette énergie mobilisée, ces moyens déployés dans le but de vaincre...
ça, c'est du happening (quand j'y pense, même les
concept artizts essayent de reproduire des giclées de sang sur leurs toile).
Et par-dessus tout, la guerre est belle en ce qu'elle est génératrice de créativité. En allant jusqu'au bout de la logique pacifiste, il faudrait admettre que l'on
ait pu rester au stade de fermiers autarciques (se
restreindre au maximum pour éviter la souffrance, comme le proposait Schopenhauer), sans profiter du faaabuleux outil de communication que nous utilisons présentement - songez au nombre de victimes qu'il a fallu pour que les militaires envisagent son développement. Sans guerre, ce topic n'existerait même pas, c'est dire.
A contrario, la survie des quelques milliers de victimes de ces boucheries n'aurait très certainement... rien apporté. Mais je parle bien entendu à grande, très grande échelle.
PS : Quant à se débarrasser de la guerre, pourquoi pas… mais on ne peut pas renier son apport passé, ni même nier son possible apport futur.