Eltanin

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 Sujet du message: Schopenhauer, épisode III
MessagePublié: 19 Mai 2006, 18:38 
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Inscription : 01 Mai 2004, 11:57
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Un petit effort, c'est loin d'être imbuvable.


Schopenhauer a écrit:
Je considère comme la règle suprême de toute sagesse dans la vie la proposition énoncée par Aristote dans son Ethique à  Nicomaque (VII, 12) : « Le sage poursuit l'absence de douleur et non le plaisir. » La vérité de cette sentence repose sur ce que tout plaisir et tout bonheur sont de nature négative, la douleur par contre de nature positive. (...) Quand notre corps tout entier est sain et intact, sauf une petite place blessée ou douloureuse, la conscience cesse de percevoir la santé du tout; l'attention se dirige tout entière sur la douleur de la partie lésée, et le plaisir, déterminé par le sentiment total de l'existence, s'efface. De même, quand toutes nos affaires marchent à  notre gré, sauf une seule qui va à  l’encontre, c'est celle-ci, fût-elle de minime importance, qui nous trotte constamment par la cervelle, c'est sur elle que se reporte toujours notre pensée et rarement sur les autres choses, plus importantes, qui marchent à  notre souhait. Dans les deux cas, c'est la volonté qui est lésée, la première fois telle qu'elle s'objective dans l'organisme, la seconde fois dans les efforts de l'homme ; nous voyons, dans les deux cas, que sa satisfaction n'agit jamais que négativement, et que, par conséquent, elle n'est pas éprouvée directement du tout ; c'est tout au plus par voie réflexe qu'elle arrive à  la conscience. Ce qu'il y a de positif au contraire, c'est l'empêchement de la volonté, lequel se manifeste directement aussi. Tout plaisir consiste à  supprimer cet empêchement, à  s'en affranchir, et ne saurait être, par conséquent, que de courte durée.

Voilà  donc sur quoi repose l'excellente règle d'Aristote rapportée ci-dessus, d'avoir à  diriger notre attention non sur les jouissances et les agréments de la vie, mais sur les moyens d'échapper autant qu'il est possible aux maux innombrables dont elle est semée. Si cette voie n'était pas la vraie, l'aphorisme de Voltaire : « Le bonheur n'est qu'un rêve et la douleur est réelle » serait aussi faux qu'il est juste en réalité. Aussi, quand on veut arrêter le bilan de sa vie au point de vue eudémonologique, il ne faut pas établir son compte d'après les plaisirs qu'on a goûtés, mais d'après les maux auxquels on s'est soustrait. Bien plus, l'eudémonologie, c'est-à -dire un traité de la vie heureuse, doit commencer par nous enseigner que son nom même est un euphémisme, et que par « vivre heureux » il faut entendre seulement « moins malheureux », en un mot, supportablement. Et, de fait, la vie n'est pas là  pour qu'on en jouisse, mais pour qu'on la subisse, pour qu'on s'en acquitte. (...)

Oui, c'est une consolation, dans la vieillesse, que d'avoir derrière soi le labeur de la vie. L'homme le plus heureux est donc celui qui parcourt sa vie sans douleurs trop grandes, soit au moral, soit au physique, et non pas celui qui a eu pour sa part les joies les plus vives ou les jouissances les plus fortes. Vouloir mesurer sur celles-ci le bonheur d'une existence, c'est recourir à  une fausse échelle. Car les plaisirs sont et restent négatifs ; croire qu'ils rendent heureux est une illusion que l'envie entretient et par laquelle elle se punit elle-même. Les douleurs au contraire sont senties positivement, c'est leur absence qui est l'échelle du bonheur de la vie. Si, à  un état libre de douleur, vient s'ajouter encore l'absence de l'ennui, alors on atteint le bonheur sur terre dans ce qu'il a d'essentiel, car le reste n'est plus que chimère. Il suit de là  qu'il ne faut jamais acheter de plaisirs au prix de douleurs, ni même de leur menace seule, vu que ce serait payer du négatif et du chimérique avec du positif et du réel. En revanche, il y a bénéfice à  sacrifier des plaisirs pour éviter des douleurs. Dans l'un et l'autre cas, il est indifférent que les douleurs suivent ou précèdent les plaisirs. Il n'y a vraiment pas de folie plus grande que de vouloir transformer ce théâtre de misères en un lieu de plaisance, et de poursuivre des jouissances et des joies au lieu de chercher à  éviter la plus grande somme possible de douleurs. Que de gens cependant tombent dans cette folie ! L'erreur est infiniment moindre chez celui qui, d'un Å“il trop sombre, considère ce monde comme une espèce d'enfer et n'est occupé qu'à  s'y procurer un logis à  l'épreuve des flammes. Le fou court après les plaisirs de la vie et trouve la déception ; le sage évite les maux. Si malgré ses efforts il n'y parvient pas, la faute en est alors au destin et non à  sa folie. Mais pour peu qu'il y réussisse, il ne sera pas déçu, car les maux qu'il aura écartés sont des plus réels. Dans le cas même où le détour fait pour leur échapper eût été trop grand et où il aurait sacrifié inutilement des plaisirs, il n'a rien perdu en réalité : car ces derniers sont chimériques, et se désoler de leur perte serait petit ou plutôt ridicule. (...)

Certes, nous naissons tous en Arcadie, comme dit Schiller, c'est-à -dire nous abordons la vie pleins de prétentions au bonheur, au plaisir, et nous entretenons le fol espoir d'y arriver. Mais, règle générale, arrive bientôt le destin, qui nous empoigne rudement et nous apprend que rien n'est à  nous, que tout est à  lui, en ce qu'il a un droit incontesté non seulement sur tout ce que nous possédons et acquérons, sur femme et enfants, mais même sur nos bras et nos jambes, sur nos yeux et nos oreilles, et jusque sur ce nez que nous portons au milieu du visage. En tout cas, il ne se passe pas longtemps, et l'expérience vient nous faire comprendre que bonheur et plaisir sont un mirage qui, visible de loin seulement, disparaît quand on s'en approche, mais qu'en revanche souffrance et douleur ont de la réalité, qu'elles se présentent immédiatement et par elles-mêmes, sans prêter à  l'illusion et à  l'attente. Si la leçon porte ses fruits, alors nous cessons de courir après le bonheur et le plaisir, et nous nous attachons plutôt à  fermer, autant que possible, tout accès à  la douleur et à  la souffrance. Nous reconnaissons aussi que ce que le monde peut nous offrir de mieux, c'est une existence sans peine, tranquille, supportable, et c'est à  une telle vie que nous bornons nos exigences, afin d'en pouvoir jouir plus sûrement. Car, pour ne pas devenir très malheureux, le moyen le plus certain est de ne pas demander à  être très heureux. (...)



Se restreindre rend heureux. Plus notre cercle de vision, d'action et de contact est étroit, plus nous sommes heureux; plus il est vaste, plus nous nous trouvons tourmentés ou inquiétés. Car, en même temps que lui, grandissent et se multiplient les soucis, les désirs et les alarmes. C'est même pour ce motif que les aveugles ne sont pas aussi malheureux que nous pourrions le croire a priori ; on peut en juger au calme doux, presque enjoué de leurs traits. Cette règle nous explique aussi en partie pourquoi la seconde partie de notre vie est plus triste que la première. En effet, dans le cours de l'existence, l'horizon de nos vues et de nos relations va s'élargissant. Dans l'enfance, il est borné à  l'entourage le plus proche et aux relations les plus étroites; dans l'adolescence, il s'étend considérablement; dans l'âge viril, il embrasse tout le cours de notre vie et s'étend souvent même jusqu'aux relations les plus éloignées, jusqu'aux États et aux peuples; dans la vieillesse, il embrasse les générations futures. Toute limitation, au contraire, même dans les choses de l'esprit, profite à  notre bonheur. Car moins il y a d'excitation de la volonté, moins il y aura de souffrance ; or nous savons que la souffrance est positive et le bonheur simplement négatif. La limitation du cercle d'action enlève à  la volonté les occasions extérieures d'excitation ; la limitation de l'esprit, les occasions intérieures. Cette dernière a seulement l'inconvénient d'ouvrir l'accès à  l'ennui qui devient la source indirecte d'innombrables souffrances, parce qu'on recourt à  tous les moyens pour le chasser ; on essaye des distractions, des réunions, du luxe, du jeu, de la boisson, et mille autres choses ; de là  dommages, ruine et malheurs de toutes sortes. Difficilis in otio quies ("Le repos est difficile dans l’oisiveté "). Pour montrer en revanche combien la limitation extérieure est bienfaisante pour le bonheur humain, autant que quelque chose peut l'être, combien elle lui est même nécessaire, nous n'avons qu'à  rappeler que le seul genre de poèmes qui entreprenne de peindre les gens heureux, l'idylle, les représente toujours placés essentiellement dans une condition et un entourage des plus limités. (...)

En conséquence, nous trouverons du bonheur dans la plus grande simplicité possible de nos relations et même dans l’uniformité du genre de vie, tant que cette uniformité n'engendrera pas l'ennui : c est a cette condition que nous porterons plus légèrement la vie et son fardeau inséparable; l'existence s'écoulera, comme un ruisseau, sans vagues et sans tourbillons.



Un texte d'une grande lucidité... mais dont on voit rapidement les limites. En admettant que le plaisir ne soit que le négatif de la douleur (après tout, on peut tout faire rentrer dans un mode de pensée, il suffit de le reformuler judicieusement), il faut bien se rendre compte que notre fin compère ne fait appel qu'au "bon sens" pour faire valoir son jugement dépréciatif. Or, n'existerait-il pas des exemples qui, tout en rentrant dans cette logique, rendraient bancale cette condamnation intuitive du "bonheur-douleur" ? Et même : avec une conscience aigue de cela, n'est-ce pas emprunter un fragile raccourci que d'en conclure au pessimiste, d'exhorter à  l'ascétisme ?

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MessagePublié: 19 Mai 2006, 19:49 
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Inscription : 18 Déc 2005, 23:29
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On dirait un mélange de confucianisme et de christianisme mal digéré... le genre de trucs dont Marx et Nietzsche feront de la bouillie de chat .....

1) On cherche à  éviter peine et douleur, cela relève de l' évidence mais en quoi cela interdit-il la recherche du plaisir et du bonheur, si fugace soit-il ?

Je viens de relire une journée d' Ivan Denissovitch (1 H 30 sans se forcer) et Soljénitisine montre bien que le bonheur étant fait de petits riens, l' homme y trouve une certaine forme de contentement, si misérable soit sa condition objective.

2) Rester modéré, éviter le risque des douleurs, ne pas chercher de trop grands bonheurs .... c'est un choix. Mais, de temps en temps, il faut risquer quelque chose !

La leçon consiste surtout à  se satisfaire de l' ordre des choses, de la médiocrité ......

Si on a la possibilité de faire un autre choix, il faut le faire ! L' homme a progressé parce qu' il a rêvé, parce qu' il a voulu transformer son existence !

3 ) C'est vraiment une philosophie de l' étriqué !

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MessagePublié: 19 Mai 2006, 20:07 
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Wicca, juive, lesbienne délaissée
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Inscription : 29 Déc 2005, 02:06
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Même avis que Morgan Kane la dessus.
Je dirais même qu'il semble assez impossible de tirer les fruits de sa leçon puisque tout homme connaitra au long de sa vie des malheurs.
A moins d'être capable de se satisfaire d'un ascétisme autarcique on est mal barré pour être sage,or rien ne me rendrais plus malheureux que de me satisfaire d'un ascetisme autarcique..."pouaahh" ajouterais-je même pour la forme.
A mon sens une vie doit être exaltante,sans pour autant que cela signifie une soif de grandeur phénoménale,on peut très bien trouver exaltant les petits bonheurs du quotidien.

Je remarque aussi que sa notion du sage laisse a esperer que ses conseils ne sont peut suivit tant le sage schopenhauerien est un être déplaisant en société.

On peut éventuelement rejoindre Schopenhauer dans l'idée que la seule recherche du plaisir est insuffisante au bonheur.On s'expose en suivant cette voie à  d'importantes déceptions.


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MessagePublié: 22 Mai 2006, 19:09 
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Inscription : 01 Mai 2004, 11:57
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Ce n'est qu'un point de départ. Nietzsche ("pour ne citer que lui") en tire, par exemple, une toute autre logique : puisque le plaisir et la douleur se compense fatalement en terme de quantité, il faut raisonner en terme d'amplitude. "Joie et Souffrance sont deux soeurs jumelles qui grandissent ensemble - ou, dans votre cas, restent petits ensemble !" (phrase archi-rentabilisée par ma modeste personne, je m'en excuse).

Faire ce genre d'analyses (je parle de Schopenhauer) implique un certain degré de ressentiment, c'est certain. Tout comme lorsque Freud affirme que "tous les dispositifs du tout s'oppose au bonheur..." ("pouaahh"). Mais le raisonnement est là . Je vous vois évoquer de "petits bonheurs insaisissables", mais ne peut-on pas très facilement les identifier comme la disparition de "petites souffrances imperceptibles" ?


[spoiler]En bon amateur d'analogies foireuses, je propose ce modèle :

Image

Considérant que la vie est sinusoïdale par essence (...et parabolique... et vice et versaaa....), sa "valeur moyenne" ne peut que s'annuler. La seule chose que l'on puisse faire est donc d'augmenter son amplitude, et ainsi, sa "valeur efficace". Ce qui fait de Nietzsche le "théoricien de la valeur efficace", en passant.[/spoiler]


Et c'est là  que le problème devient épineux : jouir de ces petits plaisirs implique de ne pas avoir (trop) conscience de ce mécanisme qui s'opère, fatalement. D'où l'idée que même dans les plus grands projets, même dans les quêtes les plus exaltantes... ce qui nous rendra heureux, ce ne sera que la capacité à  mieux éprouver ces "joies inexplicables", sans pour autant les analyser - et ce, grâce à  l'expérience de la souffrance (qui ne peux pas se chiffrer sur un baromètre, elle a bien plus de déclinaisons que cela) que l'on aura retiré de tout ceci.

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MessagePublié: 22 Mai 2006, 22:41 
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Inscription : 18 Déc 2005, 23:29
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Faudrait il avoir souffert pour pouvoir être heureux ?

Est ce que nous ne nous convainquaons aps nous mêmes que nous sommes heureux parce que nous avons atteint ce qui nous était raisonnablement accessible ?

Ou au contraire, est ce que, par moments, nous n' éprouvons pas de grandes joies et de grandes souffrances parce que leur intensité dépasse ce à  quoi nous pouvions normalement nous attendre .....

Je me souviens de ma joie lors de la naissance de ma fille .....

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MessagePublié: 11 Juin 2006, 14:44 
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Inscription : 29 Déc 2005, 02:06
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J'avoue que je suis assez fasciné par tous ces philosophes rigoristes.
Autant je peux comprendre le point de vue des rigoristes religieux comme Pascal(je comprend mais "beurk" soit dit en passant).
Autant j'ai plus de mal avec tout les philosophes qui-sans reflechir en termes de religion-partent de la constatation(légitime) que si l'homme passe sans temps à  céder à  toutes ses pulsions alors ça amène divers problèmes et qu'une certaine tempérance est nécessaire...pour arriver à  des conclusions d'un rigorisme extrème.

On peut penser à  Schopenhauer mais aussi par exemple à  Sénèque(il considère notament que se vautrer dans les plaisirs du ventre et de la paresse est bien plus grave que de faire partie de ceux qui-par ambition- causent des conflits destructeurs...ces derniers gardant une certaine "dignité virile").

Je ne peux m'empecher de penser que ce genre de reflexions s'explique par la psychanalyse de Freud*.
On se trouve ici en face de philosophes au surmoi hypertrophié.Partant de la constatation que céder totalement au ça c'est maaaaaaal,ils préfèrent compenser par leur surmoi.Ainsi ils se posent des valeurs morales très hautes et finalement sans fondements véritables.

*comprennant parfaitement que certains puissent ne pas connaitre les concepts de surmoi,moi et ça je poste les definition wikipedia du ça et du surmoi.
ça:le Ça, est le lieu où éclosent les pulsions ; il est totalement inconscient.
surmoi:C'est la structure morale (conception du bien et du mal) et judiciaire (capacité de récompense ou de punition) de notre psychisme. Il est l'héritier du complexe d'Å’dipe. Il répercute toute notre culture sous la catégorie de « ce qu'il convient de faire ». C'est une instance sévère et cruelle, surtout formée d'interdits qui culpabilisent l'individu.


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MessagePublié: 11 Juin 2006, 15:13 
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Inscription : 18 Déc 2005, 23:29
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La forme la plus courante est le fanatisme religieux ou politique ..... Pour exister et pour donner libre court à  son surmoi, disons ses instincts, le fantique sacrifie tout à  sa cause et s 'interdit els plaisirs " ordinaires " entre autres, parce qu' il a besoin de concentrer son énergie.

Il existe en Istraël une organisation qui récupère les jeunes issus de milieux ultra orthodoxes voulant quitter leurs familles .....Ils doivent tout réapprendre, les plaisirs les plus simples et les plus innocents leur ayant été interdits et ces interdits étant inétégrés ....

mais je crois qu' on s' éloigne du sujet .....

En définitive, est ce que ces individus n' ont pas peur d' eux mêmes, de leurs pulsions et ne se brident pas sévèrement pour se protéger d 'eux mêmes ?

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MessagePublié: 21 Oct 2006, 15:09 
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Miroir
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Inscription : 12 Mai 2004, 18:19
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Que devons-nous être à  l’origine ? Devenir ce que l’on est. C’est cela que j’entend…moi je pense que de plus en plus on se cherche un but. Pourquoi le plaisir absolument ? Ah mais on vient de me dire à  l’oreillette que la douleur et le plaisir sont intimement liés…ah, on m’ajoute que cela fait parti d’un tout, se ramifiant de toutes parts à  chaque nouveau élément. Ces éléments sont méprisés, ils ne s’accordent pas du tout à  l’essence, à  l’origine, car ils prennent l’apparence d’une déchéance, d’un problème psychotique. L’état physiologique de l’homme lui permet de croire un tas de choses sur son prochain but. Non, non, ne pas savoir d’où provient toute cette folie, ni tenter de percer l’avenir…ah, mais tout cela n’a aucun sens…mon dieu, qu’esse qui m’arrive…sans but je ne suis rien…ah…eh poc.

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MessagePublié: 22 Oct 2006, 05:28 
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Le sataniste de papier
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Inscription : 23 Juin 2004, 04:53
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Localisation : Dans la salle des tortures.
Le fanatisme, tous ces trucs radicaux, c'est effrayant car ca se nourrit de soi-meme. Se limiter trop dans les pulsions ca crééée des frustration qui nourrisse une rage qui rigidifie les limites. En gros on n'en sort pas et pire encore on veut imposer aux autres sa loi car on croit qu'elle apporte le bonheur..
Je sait pas si vous avez lu la bd Persepolis mais on voit un super exemple des manifs d'islam extrémiste..... nourri par la frustration des moins chanceux ou de ceux qui s'enferment dans des barreaux d'idées fausses avec une idée de dieu et de récompense postmortem _ c'est super glauque en fait.

Ozma quand tu dit on se cherche un but je croit que l'humain a toujours besoin d'expliquer de savoir c'est pour ca que la conaissance absolue est une telle fascination. Mais on saura jamais pourquoi on est la parce qu'il n'y a pas de pourquoi je croit.
Et on saura jamais si on doit renoncer au plaisir pour éviter la douleur mais je croit que Morgan a raison c'est quoi la vie sans risque?? enfin ca aussi c'est glauque se retrancher la dedans.

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La Bête est la!!! Hahahaha!

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MessagePublié: 22 Oct 2006, 11:02 
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Miroir
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Inscription : 12 Mai 2004, 18:19
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Non, mais oui. Il faut chercher ! Mais on en revient presque toujours au point de départ après des années de réflexions sur le but.

Bon je délire un peu sans doute, mais l’échelle douleur-plaisir ne traduirait-elle pas un jugement permettant de se situer face à  la mort ? Les religieux étant consciemment convaincus d’avoir la vie éternelle après la mort, rejettent les plaisirs tirés des pulsions considérées comme menant à  la perte. Et pourtant ses pulsions se métamorphosent sous une autre forme.

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MessagePublié: 22 Oct 2006, 15:11 
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Inscription : 18 Déc 2005, 23:29
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compliqué, la frustration, la douleur, le désespoir peuvent être à  l' origine d' oeuvres d' art. L' auteur utilise sa souffrance et la transcende en un objet artistique .....

On fait rarement de la bonne littérature avec de bons sentiments.

Maintenant, le fan,atique religieux est persuadé qu' il sait, qu' il dispose de toutes les réponses. Lui démontrer qu' il se trompe revient à  détruire son monde.

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