Je me suis déjà , ailleurs, exprimé sur l'absolue nécessité du travail et de sa domination complète sur l'existence humaine. À nouveau, je le déclare :
Sans travail, il n'y a pas d'humain. La fonction appliquée en mode de survivance élaboré est la charpente de toute société. C'est relativement lié à mon discours sur l'unicité : le membre dépourvu de destination n'est plus membre, il est exclu et parasite, et tous les jolis masques que l'on pourra appliquer pour celer son ignominie de fait ne forment l'illusion qu'au regard des naïfs. Dépourvu de but, l'être n'est rien, et la conscience ne fait que décupler le poids de cette fonction pour l'être humain. Ainsi l'on parvient à la nécessité du sacrifice de soi à la communauté dans l'optique du bien-être.
Mêler travail et plaisir, emploi et objectif, saper l'idée du loisir qui devrait n'être qu'une facette du devoir et non la récréation (ce paradigme infantile, syndrome des vacances, n'a déjà que trop coûté à la communauté), accepter avec un sourire entier d'être les parties de la grande machine, est le prélude au fonctionnement fluide du tout, où les affections et incidents seront enfin traités plutôt qu'éliminés, comme le monde actuel le croit naïvement. Nous sommes les lignes d'un schéma considérable, et notre désir ultime doit être d'éviter sa détérioriation. Pensez que si nos doigts n'acceptaient pas d'obéir à notre cerveau, et si chacune de nos cellules revendiquait son indépendance, nous n'existerions même pas, et que tout ce particularisme humain dont l'on se ravit à tort ne pourrait exister.
Voilà qui nous remet à notre place convenable.
Citer:
se méfier des oxymores :
Sur le portail de je ne sais plus quel camp de concentration d' Auschwitz, il était affiché : " Arbeit macht frei "
traduction : le travail rend libre !
Ainsi vous croyez donc, sieur Kane, que le travail constitue l'esclavage ? Pouvez-vous seulement définir aux yeux de l'assistance ce qu'est la liberté ?