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Et pour répondre à Delacroix, je suis d'accord qu'il y a un trop-plein de passions vis-à -vis du nazisme. De là à dire qu'il faut pouvoir "le défendre ouvertement sans montée de tension", ça va trop loin. Il faut pouvoir en parler calmement, et le condamner tout aussi calmement.
Humpf (je me raccroche), mais, non. Sans doute la blessure est-elle encore trop fraîche (quoique; 60 ans..), aussi faut-il encore éviter de la remuer - mais ce n'est pas
ça qui la fera cicatriser. Pour le moment, on baigne encore dans une atmosphère d'"urgence", où tous les moyens sont bons pour étouffer une possible reprise du phénomène. Mais la "menace" ne commencera
vraiment à disparaître que lorsqu'on se décidera à laisser sécher la plaie à l'air libre (et j'estime qu'il est Temps), que l'on pourra laisser le poivrot du coin comme l'intellectuel défendre à corps perdu les idées d'Adolf, PARCE QUE le premier venu sera alors capable de les réfuter en toute conscience et simplicité, au lieu de réagir névrotiquement à chaque fois que Jean-Marie ose prendre la parole.
Ce qui me choque le plus, est que, 60 ans après, on utilise rigoureusement le même lavage de cerveau anti-nazi que celui que l'on pouvait constater sous ce même régime (enfin.. sous ses "fâcheuses évolutions" liées aux jeux du pouvoir). Aujourd'hui encore, on vous enseigne à être indigné à la seule évocation de cette doctrine, et on se préoccupe plus de la diaboliser à tout prix (cf. couverture du Figaro : "Mon père était un salaud", alors que ce brave homme aurait été encensé pour son dévouement envers
sa partie, en bon officier français) que de l'aborder froidement et de la démantibuler proprement. Ce qui n'a hélas rien de durable dans le "patrimoine intellectuel", et qui nécessitera de maintenir perpétuellement notre bon peuple sous la perfusion de cet "endoctrinement humaniste". Qu'on ose donc franchir le pas.
(Morgan, d'ailleurs, illustre
gentiment les résidus de ce dont je parle, avec son pieu acharnement à vouloir placer le nazisme *au-dessus* de toute autre forme de crime... nan ? Enfin, je n'dis rien.)
Braiffe, il est regrettable que l'on associe encore les idées
de base du nazisme à quelque chose de "tabou" ou de "glissant" (oui, Howdy, car que ce soit où non le fait des Patriots,
Mein Kampf demeure la référence pour ce qui touche à la *doctrine*, tout comme Karl Marx reste celle du communisme). On n'invoque pas les crimes de Staline pour empêcher Olivier Besancenot de s'exprimer, s'pas ? Et je ne pense pas non plus qu'Hitler ait "fondamentalement" souhaité un parterre d'individus baignant dans la délation, et invoquant médiocrement leur race comme preuve unique et inviolable de leur supériorité (bien commode, c'est d'ailleurs ce que les "nouveaux fans" de la croix gammée en ont retenu). Les tristes règles de l'engrenage historique sont les seules coupables de ce qu'est devenu le nazisme. Oh, bien sûr, on peut le condamner, mais ce que l'on couvre aujourd’hui de crachats, ce
n'est pas le nazisme - tout au plus un grossier résidu traumatique (avec mon respect). Si j'étais, comme vous (comme tout le monde ?) étudiant en histoire, j'écrirais bien un essai pour étayer mon idée, tiens. Pour le moment, je vais lire Mein Kampf dans le détail, afin d'avoir un minimum d'"appui".