On va attaquer cette histoire avec "geek".
Je ne crois pas au terme "geek". Je le trouve vague, non-pertinent et inutile.
"Geek", en gros, ça peut se traduire par passionné. D'autres définitions du mot commencent à dévier vers le "nerd" (tout aussi vague, mais au moins, là , y'a en plus un côté intello et monomaniaque).
Car un geek n'est même pas principalement défini par sa passion, en fait. Ça peut être un "à -côté" qui ne fait qu'épicer son existence.
Les milieux fantasy, SF, Jeu de Rôle, comics, manga, jeu vidéo et quelques autres ont plus ou moins fusionné pour faire du geek un "amateur de culture populaire fasciné par l'imaginaire". C'est, en creusant, la définition la plus exacte que l'on puisse en donner, je pense.
Or, j'ai beau être passionné par, mettons, pêle-mêle, Asimov, Terry Gilliam, Orson Scott Card, Legacy of Kain, Alan Moore, Neon Genesis Evangelion, Ray Bradbury, The Thing ou Michael Moorcock...
Je ne suis pas Trekkie. Je ne suis pas Narutard. J'ai renié mon passé tolkiendil. Je ne suis plus Nosgothien non plus. Je me fiche comme d'une guigne des animes-fans, même si j'en ai pas mal parmi mes amis. Je peux dire pareil pour les gamers. Les ressortissants de 4chan et de Ytmnd qui s'expriment perpétuellement en loool fag fock n00b et autres éléments de jargon SMS-anglais-l33t-fautes volontaires me donnent envie d'invoquer Nyarlathotep pour les annihiler.
Je ne trouve aucune communauté chez les geeks. Un geek qui adore Saint Seiya, Dragon Ball Z, God of War et Final Fantasy peut n'avoir aucun rapport avec un autre fan de Superman, Therion, Anne Mc Caffrey et Robin Hobb. Ils ne sauront pas de quoi parler, ils n'auront pas d'atomes crochus sur les sujets dont ils sont passionnés.
Je ne crois pas à la pertinence du terme "geek" et à l'existence même du geekisme.
C'est mettre un mot sur un fantôme, définir d'un terme précis "une vague couleur quelque part entre le noir, le rouge, le jaune, le bleu, le vert, et le blanc".
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