Bien, puisque personne ne se dévoue pour soulager IL de ses souffrances, soulageons-le au moins de l'attente de commentaires... Procédons avec méthode. La première image est visiblement constituée d'un grossier collage, qui m'évoque assez ceux des enfants de maternelle, vous savez ceux qui se barbouillent avec la colle et rendent finalement un torchon innommable ; ici le résultat est le même, mais nous pouvons espérer que les moyens modernes de l'informatique auront épargné au sieur IL de se mettre de la colle plein les doigts. Pour parler de l'image elle-même, outre le rendu final grossier et infantile, comme je viens de le commenter, la différence de style entre les diverses images tue tout risque d'obtenir un ensemble harmonieux, j'irais même jusqu'à dire que le résultat est précisément à l'antipode de l'harmonie et de la cohérence qui peut l'accompagner... Passons sur la grossièreté du thème, le sieur IL a déjà montré à maints reprises sa prédilection pour la scatologie, avec une spécialité dans le sous-genre "remuer et produire de la m...". Cette oeuvre s'inscrit donc dans la continuité de la carrière de l'auteur, qui continue avec une belle régularité à s'enfoncer dans les profondeurs de la médiocrité, nous prouvant sans cesse que ces abysses sont bien plus profondes que nous ne le pensions... Passons à la seconde oeuvre.
Ici, nous voyons le début du déclin pour l'artiste, qui a en effet pris brutalement conscience du vide total qui occupe son crâne, ses "pensée" (employons ce terme par commodité de langage), ceci malheureusement l'a abruti encore plus qu'il ne l'était (aussi étonnant que cela puisse sembler) et a tué sa créativité dont la précédente oeuvre était une démonstration éclatante. Cependant, un point positif : la révélation de ce vide l'a amené à prendre conscience de lui-même, et loin de se décourager, il a choisi de continuer à produire... L'honnêteté est donc désormais une des valeurs mises en scène par l'artiste... La seule, d'ailleurs. Ah si, l'économie est également bien illustré, au moins ce n'est pas cette oeuvre qui a du entamé l'énergie du corps de l'artiste qui n'aura guère eu besoin de beaucoup déplacer la souris... Autre économie, nettement plus importante, l'oxygène grillée pour permettre au corps de l'artiste de faire l'effort nécessaire à la production de cette oeuvre, il en reste donc un peu plus pour nous. Avec un peu de chance, l'artiste finira par prendre pleinement conscience de sa nullité et se suicidera, réduisant à néant sa consommation... Il faudrait en parler aux Verts, qu'ils incluent ceci dans leur programme. Ecologie ! Voyons la troisième oeuvre.
Ici, l'artiste récidive dans la précédente veine, avec un minimalisme à peine moins marqué. Malheureusement, cet effort sur la forme n'est pas soutenu par le fond, puisqu'il s'agit de la reprise d'un gag aussi vieux que les cartes... Quelle bonne blague, j'en ris encore. Les messages ne permettent pas de faire passer le son exact que j'ai produit en voyant cette oeuvre, mais pour ceux qui connaissent, le rire de Fantômas est une bonne approximation. Passons à la quatrième oeuvre.
Nous évoquions plus haut l'infantilisme et les travaux pratiques de maternel, éléments que le sieur IL semble beaucoup apprécier... A moins, plus vraisemblablement, qu'il ne soit resté bloqué intellectuellement, à défaut de physiquement (quoique ?), à cette période. Ici, le trait n'est même pas régulier, la grossièreté des proportions est évidente et la perspective est tout simplement ignorée... De l'art naïf me direz-vous ? Oui, bien naïf celui qui qualifie cette "oeuvre" d'art, vous répondrais-je. Enfin, la cinquième oeuvre...
La seule oeuvre qui présente un rendu visuel vaguement intéressant. Ici, le collage est sans aucun doute encore une fois mis à contribution, mais le fond noir permet au moins de limiter les dégâts, merci à l'artiste d'avoir pensé à nous. En revanche, la disparité au niveau des pixels des différents éléments détruit, une fois de plus, tout risque d'harmonie. Finalement, l'emblème central n'est pas trop mauvais... Ce qui prouve qu'il y a moins quelque chose de bon dans l'oeuvre de cet artiste. Néanmoins, souffrir le reste de la collection uniquement pour cela est un peu exagéré, je dirais même que ça n'en vaut pas la peine. En conclusion, l'incendie du musée qui a bien voulu se compromettre en acceptant d'héberger cette lamentable exposition, et la crémation en place publique de l'artiste qui a commis ces choses, sont à l'ordre du jour. Bourreau, fais ton office, et merci au sieur IL d'essayer de ne pas trop polluer en brûlant.
_________________ Il est facile de distinguer les jours où je suis de bonne humeur de ceux où je suis de mauvaise humeur : les premiers, je me définis comme obscurantiste et professe que l'Humanité a désespérément besoin d'être ramenée au niveau technologique d'il y a trois siècles ; les autres, je me définis comme nihiliste et professe que le meilleur avenir auquel l'Humanité puisse aspirer, c'est une extinction sans douleur.
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