Eltanin

Film culte d'une grande cruauté, "The Thing" est l'une des oeuvres de John Carpenter, spécialiste du cinéma d'horreur qui n'en était pas à  son coup d'essai lorsque, en 1982, ce long métrage vit le jour.
Echec critique et public à  l'époque du succès de "E.T.", le récit nous présentant la Chose, dans toute son horreur, n'en demeure pas moins, de l'avis du réalisateur, son film le plus abouti. Avec le temps, l'oeuvre est devenue culte, et chacun de reconnaître son efficacité, le triomphe des effets spéciaux, du jeu d'acteur et de tant d'autres choses.



Voici un an, ce classique se vit doté d'une séquelle du même nom sous forme d'un jeu vidéo respectant l'esprit du film, mais n'ayant hélas que des bribes de son ambiance et pas le quart de son efficacité.

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Amateur de cinéma d'horreur, je n'avais encore jamais eu l'occasion d'ajouter à  ma DVDthèque le grand le sublime 'The Thing' de Carpenter.
Et en fait, malgré toutes les éloges de mes amis qui l'avaient déjà  visionné, je n'étais pas trop pressé de l'acquérir. Je pensais : "Mouuuais, boooarf... 1982... Les effets spéciaux vont être vite faits, ont va voir le latex, ça va être un peu sanglant et encore", etc etc... Que des a priori, j'en conviens, mais impossible de me les faire retirer de la tête...
Mais, il y a peu de temps, j'ai trouvé ce sublimissime DVD en grande surface, lors d'une promo, où il était simplement à  5,99 Euros. Bon, me dis-je, allons-y, lançons-nous!
J'achète (j'étais dans une période où mon porte-monnaie ne criait pas encore famine) et je rentre chez moi voir ce film dont on m'avait tant parlé.
J'installe le DVD, éteins les lumières, et lance la vidéo.
Première partie banale: Wha... Des extra-terrestres, une station isolée, plein de victimes humaines, etc... Super, me dis-je, me voilà  face à  un énième film du genre, pourquoi les autres le trouvent-ils si bien ?
[spoiler]C'est lorsque le chien contaminé, coincé dans l'enclos avec d'autres canidés, se met à  muter, à  bouffer d'autres chiens et qu'on entend d'horribles bruits d'os qui se rompent et de cartilages qui craquent, que je me suis redressé dans mon canapé et que je suis resté scotché.[/spoiler]
Tout le reste du film, j'attendais de voir une autre apparition du "monstre" et le carnage qui allait s'ensuivre. Oh, bien sûr, scénario convenu à  l'extrême, mais largement rattrapé par les effets spéciaux qui devaient être, pour l'époque, à  la pointe du progrès en la matière...
Et c'est après avoir visionné un tel film que je pense que ces effets spéciaux horribles de 1982 sont carrément meilleurs comparés à  certains navet d'horreur actuels, bardés de part en part d'images de synthèse&Co.
Viva Carpenter !
Viva The thing !

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La vie est faite d'obstacles à  surmonter pour progresser...
...moi je passe à  côté...

Je vois ( en lisant tous ces messages ) que tout le monde ne sait pas que la première adaptation de The thing date de 1951 et s'avérait s'appeler à  l'époque " The Thing From Another World " tiré, tout comme le " remake " de John Carpenter de l'écrit de " John W. Campbell Jr. "
Malgré ce très vieil âge, la première adaptation de ce roman s'avère être supérieure au remake de John Carpenter.

Non non, on ne le sait pas du tout. Et d'ailleurs on ne sait pas non plus que The Thing est considéré comme le contre-exemple même de ce vieil adage qui veut qu'un remake soit toujours inférieur à  l'original.

Le film de John Carpenter, nous propose une pure ambiance de paranoïa aiguë, qui fait sombrer la petite équipe dans une folie destructrice. Car en fin de compte, la "Chose" n'est pas le seul danger qui menace, la suspicion pousse au crime. Il faut aussi parler de cette impression d'emprisonnement ; la claustrophobie règne en maître tout le long du métrage. La base n'est qu'une suite de couloirs étroits et mal éclairés. Cependant, même sorti de celle-ci, il faut faire face à  l'immensité blanche, une mort assuré dans les ténèbres et le blizzard. Finalement il vaut mieux rester à  l'intérieur pour affronter la menace que représentent les autres.

Bien sûr, il est évident que tout ceci n'est que médiocrité face au "formidable" The Thing From Another World, film mené au firmament du 7ème art par des personnages fort peu concernés par le danger qui rôde. Il faut dire que quand nous voyons la gueule du dit danger, nous sommes plus encouragés à  en rire. J'avoue ne pas avoir regardé le film jusqu'au bout. Tout comme les personnages du film, je ne me suis pas senti concerné par cette "chose". Peut-être ai-je eu tort ! Peut-être qu'un sentiment d'angoisse finit par monter parmi les derniers rescapés, mais même si cela avait lieu, ce film resterait pour moi largement inférieur au remake de Carpenter. Remake qui ose le pessimisme absolu (voir la fin), qui ose la peur viscérale et sans concessions, et surtout, l'horreur avec un grand H mettant en scène les pires aberrations organiques, toujours immondes, jamais ridicules.

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Bien sûr, l'original est supérieur au remake... C'est c'laaaa, ouiiiii...

Le film d'Howard Hawks, classique des années cinquante, ne mérite guère sa réputation. Il est vraie que la version disponible est un nouveau montage opéré parce que le précédent avait suscité trop d'effroi chez un public-test. Sans doute quelques belles scènes de vampirisation ont-elles été perdues...
Mais pour l'essentiel, je suis d'accord avec Ravnek.
[spoiler]"The Thing From Another World" accuse son âge par son montage soporifique, son incroyable misogynie (la seule femme de la base ne pense qu'à  préparer du café pour le bellâtre qui fait office de héros et son importance dans le film se limite à  son apparition sur l'affiche), l'aspect aujourd'hui grotesque de l'envahisseur végétal - au maquillage pourtant fort travaillé à  l'époque - ainsi que la bêtise des personnages, aussi bien humains (les militaires utilisent des explosifs pour "dégager" la soucoupe volante de la glace, ce qui cause la destruction de l'engin en question, puis posent une couverture chauffante sur le bloc de glace contenant la créature afin de ne plus voir sa sale tête, ce qui provoque évidemment le réveil de la Chose) qu'extraterrestres (le pitoyable envahisseur fait "Bouh" quand on ouvre des portes devant lui, est mis en déroute par une meute de chiens et plante ses spores sur le terreau de la serre, où il seront bien vite découverts et détruits).[/spoiler]

Il ne faut pas omettre un "détail" : la version d'Howard Hawks est une trahison de la nouvelle de Campbell dont le film était adapté. [spoiler]Ils changèrent la Chose protéiforme en végétal humanoïde suceur de sang.
John Carpenter opéra en fait un retour aux sources, en ôtant cependant la faculté de télépathie de la créature.[/spoiler]

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Il faut rappeler que John Carpenter est un fan inconditionnel de Howard Hawks, plus connu pour ses westerns, le film favori de John étant Rio Bravo qui est l'archétype de nombreux de ses films a savoir plusieurs personnes enfermées et sous la menace d'un ennemi caché... On retrouve cette conception "western" dans plusieurs de ses films: Assault on Precinct 13, Ghosts of Mars, Prince of Darkness et The Thing ou l'ennemi est cette fois invisible.

Sorti en même temps qu'E.T. de Spielberg, Carpenter est convaincu de l'échec commercial de son film par ce fait: il pense, peut-être à  juste titre, qu'a l'époque les gens préféraient voir un gentil petit n'extraterrestre plein d'amour qu'un monstre pire qu'Alien. Une thématique sartrienne (Huis-Clos), une tension montante qui est bien plus installée par l'excellence des acteurs mais appuyée par les effets spéciaux de Rob Bottin qui eut un prix pour ceux-ci, il me semble. Il y a dans le premier corps qu'ils trouvent une esthétique a la Francis Bacon. Le reste est du pur délire animé ! Il y a aussi l'idée d'un agent contaminant et cette fameuse séquence ou il trouve comme moyen de détection un test sanguin, faisant écho au SIDA qui venait d'être découvert à  l'époque et commençait ses ravages. La musique d'Ennio Morricone ajoute beaucoup à  l'ambiance aussi. La cerise sur le gâteau, en fait.

Après près d'une décennie de recherche, j'ai trouvé la nouvelle originale. Yahou !



Spoiler atomique :

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t'aurais du me dire que tu cherchais la nouvelle, DN, elle est dans la bibliothèque de mes parents depuis un bout de temps.

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Vitriol m'a prété son coutela, je ne lui ait pas rendu, bref, le coutela de Vitriol est à  moi!!!